Le festival Acontraluz est un événement à part. Non pas grâce à sa programmation qui ne ferait pas fuir le public des Delta festival ou autre Marsatac, mais grâce à son positionnement dans le calendrier. Il fait de lui le dernier grand rendez-vous électro estival marseillais, plusieurs semaines après ses principaux concurrents. Bien installée entre l’été et la rentrée, la Joliette et le Mucem, cette closing attrape les derniers rayons de soleil et les jette dans les oreilles des festivaliers pas encore rassasiés. Le tout dans une avalanche de mix, de beat et d’ivresse. Bref : d’électro.
Et la lumière fut
Longtemps resté dans l’ombre des plus grands producteurs électro internationaux, Acontraluz met en lumière l’Allemand Stephan Bodzin, le quinquagénaire est considéré par les amateurs du genre comme le saint patron de la techno minimale. Il se complet dans l’épure d’une musique sans fioritures, mais ne lésine pas sur quelques envolées planantes, la grande classe de l’école berlinoise.
Germanophones aussi, mais de l’autre côté du lac Constance, les Suisses d’Adriatique sont également au programme. Si leur électro penche plus vers la house et la techno, on sent dans leur set une retenue et une certaine neutralité chères à leurs racines helvétiques.
En plus de la musique, le festival promet une expérience visuelle en mettant en valeur les monuments qui l’entourent. Fidèle à son habitude, il souhaite aussi servir de tremplin pour des artistes locaux sur une deuxième scène – dont l’ambiance est fréquemment bien plus survoltée que sur la scène principale. Car comme l’évoque souvent l’architecte du Mucem Rudy Ricciotti : le plus important dans la lumière, c’est l’ombre.
NICOLAS SANTUCCI
AU PROGRAMME 26 août : Stephan Bodzin, Adriatique, Blond:ish, Bedouin, Monika Kruse, Arkadyan 27 août : Pan - pot, Fjaak, Marcel Dettman, Octave One, Francis
Acontraluz
Les 26 et 27 août
Esplanade du J4, Marseille
acontraluz.fr