Du 10 au 25 février, la 26e édition du festival des arts du geste met en avant les préoccupations écologiques de ses artistes
Depuis 25 ans, le festival Les Élancées prête une attention particulière aux intentions qui animent les artistes épris de mouvement. Entre danse et cirque, des fidélités se sont tissées au fil du temps, des grands noms se sont croisés, et certains d’entre eux orientent cette année leur regard sur l’urgence écologique. C’est le cas de l’inventive chorégraphe Nathalie Pernette, qui avec L’Eau douce explore une scénographie liée aux différents états de l’eau : vapeur, liquide, gelée… Ce spectacle jeune public se destine à happer, émerveiller, susciter l’attention – donc l’intérêt – autour de la beauté et de la fragilité de ce capital commun à préserver (le 14 février à l’Espace 233, Istres). C’est aussi le cas de Philippe Lafeuille, qui imagine un ballet entièrement recyclable : une relecture fantasmagorique de Cendrillon effectuée à base de matériaux de récupération, visant à valoriser les déchets (le 17 février au Théâtre de Fos).
Autour du monde
Pour sa part, le bouillonnant Anton Lachsky convoque l’énergie de quatre danseurs hip-hop pour déjouer les mirages de nos mondes dévolus au virtuel (Les autres, le 20 février à l’Espace 233, Istres). Quant au Cirque Éloize, troupe historique de cirque contemporain créée il y a une trentaine d’années à Montréal, il décide de célébrer les merveilles naturelles des Îles de la Madeleine (Entre ciel et mer, les 17 et 18 février au Théâtre la Colonne, Miramas). En clôture du festival enfin, l’épopée des treize acrobates guinéens de Circus Baobab, mis en piste par le facétieux Yann Ecauvre de la Compagnie Inextrémiste, revisite la conquête de l’eau dans un monde en ruines, pyramides humaines, océan de bouteilles et acrobatie aocalyptiques à l’appui (Yé!, les 24 et 25 février à l’Usine, Istres).
JULIE BORDENAVE
Les Élancées Du 10 au 25 février Istres et alentour scenesetcines.fr