Apian / Abelhat au Cairn
Apian est le nom du ministère des Abeilles, fondé par l’artiste Aladin Borioli en 2014, pour aider à la préservation de ces insectes, très souvent victimes de la société capitaliste. Abelhat signifie « ruche habitée » en occitan. Deux mots qui donnent le titre à la nouvelle exposition présentée au Cairn jusqu’au 3 novembre 2024, « qui dépeint les possibles apicultures de demain, entre savoirs traditionnels et science fiction ». Dans le parcours, on découvre des « ruches futuristes », imaginées par le collectif d’artistes suisses Fragmentin, mais aussi le travail de recherche de Nicolas Césard, ethnologue au Museum national d’histoire naturelle de Paris. Au Cairn, il documente et révèle la pratique des cueilleurs de miel à la cordée dans les Gorges du Verdon. Cette technique, aujourd’hui disparue, et unique dans l’histoire récente européenne, l’exposition en présente les derniers témoignages.
Lucioles, l’art de l’enfance au Musée Gassendi
Après les abeilles, les lucioles – et pas pour n’importe qui. Pratique artistique souvent négligée dans le milieu de l’art contemporain, le Musée Gassendi propose cet été une exposition destinée à la jeunesse. Avec Lucioles, l’art de l’enfance, le centre d’art de Digne présente le travail de plusieurs dizaines d’artistes et designers mettant « en lumière le lien intime qui peut se nouer entre le jeu et l’apprentissage et, plus profondément encore, comment l’imagination, mère de l’invention, peut être une clé pour comprendre des phénomènes complexes. » Un foisonnement d’œuvres issues du fonds de l’association Les Trois Ourses, mises en dialogue avec celles du Centre national des arts plastiques.
Maison Alexandra David-Néel
Alexandra David-Néel est en tout point une femme d’exception : elle était tibétologue, chanteuse d’opéra, journaliste, écrivaine, exploratrice, féministe, anarchiste, franc-maçonne et bouddhiste. Surtout, elle voyagea pendant une quarantaine d’années, à pied, à travers l’Inde, la Chine, le Japon et le Tibet… où elle fut la première occidentale à se rendre dans la ville sainte de Lhassa. De ce parcours hors-norme, la Maison Alexandra David-Néel à Digne-les-Bains – où elle vécut et mourut à 101 ans en 1969 – en garde la mémoire. Photographies, correspondances et objets rapportés lors de ses voyages permettent de saisir l’incroyable récit de sa vie, sa modernité, et sa complexité.
NICOLAS SANTUCCI
Apian / Abelhat
Jusqu’au 3 novembre
Cairn
Lucioles, l’art de l’enfance
Jusqu’au 25 février 2025
Musée Gassendi
Digne-les-Bains