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AccueilMusiquesBiennale d’Aix : En mémoire de la bataille  de Beyrouth 

Biennale d’Aix : En mémoire de la bataille  de Beyrouth 

A l’occasion du dernier week-end proposé par la Biennale d’Aix, Mayssa Jallad a envoûté le Théâtre du Bois de l'Aune en présenté son album Marjaa : the battle of the hôtels

L’auteure-compositrice-interprète libanaise Mayssa Jallad, par sa performance à la fois musicale et visuelle, a plongé le public dans les origines de l’histoire tourmentée de la guerre civile à Beyrouth.

Sur scène, l’incroyable voix de Mayssa Jallad, accompagnée de sa guitare, Julia Sabra (guitare, claviers) et Pascal Semerdjian (batterie) offrent un mélange de blues et de sonorités trip-hop, folk et ambiant, porté par la puissance des guitares électriques et des percussions profondes.

A l’écran : la création vidéo saisissante du cinéaste Ely Dagher accompagne le groupe et illustre tour à tour l’architecture de la ville, les batailles et les stigmates laissés par la guerre. Le rouge et le bleu des camps opposés se mélangent parfois, symbolisant la complexité d’une histoire violente, où combats et destructions se succèdent inlassablement. 

Mayssa Jallad, architecte de formation, mais également enseignante et chercheuse, ancre son projet artistique dans l’histoire urbaine de sa ville, où s’est déroulée la première bataille urbaine de grande hauteur au monde. Elle explique chacune de ses compositions et retrace ainsi l’histoire de ce conflit qui s’est déroulé pendant plusieurs mois dans le quartier hôtelier de luxe de Minet El Husn, à l’origine de la guerre civile libanaise en 1975.

Son récit, simple, grave et ponctué de soupirs, s’adresse à sa génération et à celles à venir, explique-t-elle en posant ses mains sur son ventre arrondi. « Les livres d’histoire s’arrêtent en 1946 », argumente-t-elle, ressentant la nécessité d’utiliser son art pour transmettre et préserver une mémoire collective, « afin de ne pas reproduire les erreurs du passé ». 

Un voyage émotionnel intense, une proximité émouvante, un véritable moment d’humanité qui a offert bien plus qu’une performance au public : un dialogue entre passé et futur, destruction et résilience. 

CELIANE Peres-Pagès

La biennale d’Aix s’est clôturée les 13, 14 et  15 décembre

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