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Un lieu surprise, un concert

Le concept des soirées En Ap(parte) est insolite : des concerts dans des lieux dont l’adresse reste secrète jusqu’à la réservation. Rendez-vous était donné le 22 mai à la galerie Nave Va

Nathalie Négro, instigatrice des concerts En Ap(parté), ne manque ni d’idées ni de goût.C’est ainsi qu’un public curieux s’est retrouvé le 22 mai dans la galerie La Nave Va à Marseille pour découvrir le saxophoniste et joueur de duduk Joël Versavaud, accompagné d’Amine Soufari à l’oud et au chant.

À l’origine ces deux-là ne gravitent pas dans le même univers musical. Joël enseigne le saxophone classique au Conservatoire Pierre Barbizet. Amine, lui, vient du monde de la musique orientale. Puis, il y a quelques années, Joël s’est mis avec bonheur au duduk, instrument arménien à anche double comme le hautbois au son chaud et profond. De son côté, Amine dirige maintenant fréquemment des programmes classiques et baroques. Ils devaient donc finir par se croiser. Grâce à Nathalie, qui a provoqué la rencontre, c’est désormais chose faite. 

Le duo a offert aux spectateurs chanceux un programme riche et métissé. La première partie était consacrée au duduk avec quatre chants arméniens composés ou collectés par le père Komitas dont le célèbre Andouni, dont Claude Debussy disait : « Komitas n’eût-il composé qu’Andouni, il serait déjà un grand compositeur. » Signifiant « sans foyer », il raconte l’exil et la perte. Puis ce fut au tour d’Amine, au chant et à l’oud, de partager des airs algériens. Lepremier, qu’il aborde avec une grande émotion, est la berceuse que sa grand-mère lui chantait quand il était petit. Le second Tasquim est une improvisation autour d’une gamme ponctuée de « grains de beauté », formule qui évoque de façon poétique les ornementations en musique orientale.

Les deux solistes se rejoignent ensuite pour un programme partagé. D’abord avec un chant palestinien qui évoque la terre abandonnée particulièrement émouvant aujourd’hui. Puis ce sera la célèbre Rosa Enflorece, chant typique et poignant du répertoire séfarade pour finir sur un Bint Shalabiya libanais, popularisé par la chanteuse Feyrouz, aux accents de jazz, qui met la salle en ébullition.

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Le concert s’est déroulé le 22 mai à la galerie La Nave Va.

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