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Au-delà du crayon

Présenter le dessin sous toutes ses formes, en essayant d'avoir le panel le plus représentatif des tendances du moment, tel est le crédo du salon Paréidolie à Marseille, dont la 12e édition se déroule du 29 au 31 aout au Château de Servières. Entretien avec Martine Robin, co-fondatrice et membre du comité de pilotage

Zebuline. Quelles sont les principales évolutions de Paréidolie depuis sa création ?

Martine Robin. Le nombre de galeries invitées, il y en avait neuf à la création en 2014, puis on est passé à quatorze, avec une extension de notre espace d’exposition, tout en proposant une programmation de dessin vidéographique. C’était intéressant mais on s’est rendu compte que le public et les acteurs de l’art contemporain viennent avant tout voir les dessins présentés par les galeries, et n’avaient pas trop de temps pour ce type de propositions. On a préféré arrêter et rajouter une galerie. Puis on a pu encore aménager d’autres espaces et cette année, on arrive à 17 galeries. On ne pourra pas plus !

Il y a eu aussi un espace thématisé, auquel participait l’ensemble des galeries, une salle érotique. On a constaté que, malgré la qualité des œuvres exposées, il n’était pas tant visité que ça. Pour cette édition, on a décidé de lui donner une autre fonction : ce sera l’espace des discussions et des remises de prix.

Quelles sont les nouvelles galeries présentes cette année ?

Sur les 17, il y en a dix qui étaient là l’année dernière, trois lors de précédentes éditions et quatre qui n’ont jamais été présentes à Paréidolie : Cable depot, qui présente un artiste en solo, Amikam Toren, qui fait notamment des dessins insomniaques, pratique nocturne automatique.

La galerie Annie Gentils avec Jacqueline Peeters qui travaille sur l’identité multiple à travers les titres de ses œuvres notamment, et Yan Freichels qui fait du dessin au fusain, qui s’inspirede Grosz et de Dix. 

Hopstreet avec un très beau travail de Dominique De Beir, perforations de support entre destruction et composition et Fabrice Souvereyns, des paysages végétaux imaginaires au crayon.

Enfin Binome avec un duo : Corinne Mercadier qui travaille sur des visions oniriques entre rêve et réel et Guénaëlle de Carbonnières sur des strates mémorielles en mélangeantnumérique, gravure et dessin. 

Frédéric Pajak est l’invité d’honneur de cette édition.

Le principe de l’invité d’honneur, l’une des nouveautés de cette édition, c’est une invitation, qui soit différente de nos cartes blanches ou artistes invités, lancée à une personnalité qui travaille sur le dessin.

Frédéric Pajak est l’un des précurseurs de l’engouement pour ce médium. Un artiste, dessinateur, qui a notamment créé les éditions Les Cahiers Dessinés et est depuis 2023directeur du Festival du dessin d’Arles. Il y aura une rencontre avec lui, animée par Alain Paire, et la présentation d’une trentaine de ses œuvres.

Quelques mots sur l’artiste invité de cette édition, Jérémie Setton ?

Oui, comme chaque année, l’artiste invité est un artiste de la région dont on trouve qu’il a un potentiel exceptionnel, mais qui n’a pas de galerie. L’idée c’est de le mettre à l’honneur au début du salon pour que aussi l’ensemble des galeries puisse le voir. 

Jérémie Setton explore la représentation et les gestes artistiques, avec un accent sur les rapports colorés, l’ombre et la lumière. Il va présenter deux séries distinctes : l’une basée sur les documents d’identité de son grand-père réfugié, en utilisant la pierre noire pour un dessin mémoriel. Et l’autre impliquant la création de pâte à papier pour capter des empreintes architecturales, un travail autour de la fugacité et de la mobilité à travers des techniques d’ombre et de lumière.

Les dessins qui sont présentés par les galeries se situent dans quelle échelle de prix ?

C’est une autre évolution : le prix des dessins a fortement augmenté par rapport à la créationdu salon. Pour la fourchette basse, on peut avoir des dessins à 300 €, l’année dernière il y en avait quelques-uns, et pour la haute, ça peut monter jusqu’à 40 ou 50 000 €. La moyenne se situe entre 2000 et 3000 €, et ça se vend beaucoup.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MARC VOIRY

Paréidolie, salon international du dessin contemporain
Du 29 au 31 août
Château de Servières, Marseille

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