Le Festival international des séries courtes et des nouvelles créations audiovisuelles est de retour du 9 au 11 octobre
Le monde change, la création audiovisuelle aussi. Foin des formats mythiques “26”, ou “52 minutes”, bien calibrés pour la télé, la création ne passe plus forcément par l’industrie audiovisuelle classique, mais débarque sur internet comme et quand elle le souhaite. C’est en partant de ce constat que s’est lancé en 2011 le Marseille Web Fest, qui met en lumière la nouvelle création audiovisuelle : ses nouveaux auteurs·ices, ses nouveaux formats, ou modes de diffusion. Car outre ses trois compétitions, le festival, qui se tient cette année du 9 au 11 octobre au Théâtre Joliette et à La Coque (Marseille), c’est aussi un lieu de rencontres, qui analyse les évolutions de ce secteur.
Focus série
Le coeur du rendez-vous reste tout de même sa programmation de séries venues du monde entier. Elles sont classées en trois grandes sections : la sélection internationale, où l’on verra notamment la série iranienne Sam, réalisée par Yazdan Tabrizi. On y suit le parcours de trois jeunes femmes téhéranaises qui cherchent l’amour et la liberté sous le régime des mollahs. Ce film, tourné au téléphone portable pour contourner la censure, sera certainement un des principaux temps forts de la cuvée internationale 2025.
Une autre section célèbrera la création française. 10 séries, parmi lesquelles J’aurais dû lui dire… de Patrice Anselme, qui s’intéresse aux harcélements ; ou Battle la Rényon, de Romuald Beugnon, qui suit une jeune femme tout juste sortie de dépression, enfin acceptée dans un crew de hip-hop.
Et enfin la sélection de web-documentaire, où l’on partira en road-trip en Algérie avec Pascal Brument ; dans l’histoire de la virilité avec Camille Juza et Matthias Vaysse ; ou encore en musique avec des artistes en situation de handicap, qui cherchent à trouver leur place dans la scène musicale (Talents extraordinaires, de Aguérine Zar, Margaux Deslandes et Sasha Trehorel).
Et des rencontres
Avant de se rendre à une des rencontres, il faut savoir qu’elles s’adressent en priorité aux pros, ou aux étudiants. Aussi, le public lamba ne sera pas forcément intéressé par la table-ronde “Optimiser la consommation de contenus, l’exemple de Canal+”, servie par Marylise Oger, la directrice digitale de la chaîne Bolloré en personne.
Mais d’autres rencontres pourraient susciter la curiosité. Et notamment celles sur la place que l’IA pourrait prendre très vite dans la production audiovisuelle. Deux rendez-vous s’y intéresseront : d’abord une keynote de Lionel Payet-Pigeon (producteur et directeur créatif), qui se demandera “Comment l’IA peut-elle ouvrir le marché des séries à davantage de créateurs de contenu ?” (9 octobre, 10h45, Théâtre Joliette). Ou encore le samedi, trois regards croisés – ceux de Thomas Coispel, Stephan Muntaner et Julien Tournissa – qui parleront de l’IA dans le processus de création.
NICOLAS SANTUCCI
Marseille Web Fest
Du 9 au 11 octobre
Théâtre Joliette, La Coque
Marseille