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AccueilSociétéIdées et rencontresJ’Crains Dégun : Rassembler contre les violences faites aux femmes 

J’Crains Dégun : Rassembler contre les violences faites aux femmes 

Ce 22 novembre, le festival marseillais s’intéresse aux violences faites aux femmes et aux minorités de genre à travers une série de rencontres mêlant créations artisiques, ateliers et débats. Entretien avec Mathilde Rémignon, cheffe de projet chez Solidarité femmes 13 et co-organisatrice du festival

Zébuline. Quelle était l’intention de départ derrière J’Crains Dégun?
Mathilde Rémignon.
On a fait le constat que pour le 25 novembre [Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ndlr] comme pour le 8 mars, il y avait à Marseille beaucoup d’événements proposés de manière isolée ou adressés surtout à un public de professionnels ou de personnes déjà averties. On s’est dit que si que l’on voulait mobiliser le public qu’on accompagne à l’année pour parler des violences, on avait envie de proposer quelque chose de ludique, qui aborde les violences moins frontalement, plus imagé, en faisant appel au monde de la culture qu’on croise peu. Petit à petit, l’idée de J’Crains Dégun a émergé.

C’est très important pour visibiliser ces sujets, pour qu’ils existent à Marseille, pour montrer qu’on peut travailler ensemble. C’est une alliance entre trois associations : Solidarité Femmes 13, le CIDFF et le Planning familial. L’important, c’est de montrer qu’on fait corps, qu’on est là, que la lutte continue, qu’il y a des victoires et des défis à relever. Ces sujets sont vivants et on peut s’en emparer de multiples façons. Le nom du festival vient d’une femme accompagnée au CIDFF, qui a dit :« Moi, ce que j’ai envie de dire, c’est que je crains dégun, on ne veut plus avoir peur. » Montrer qu’on a des outils, qu’on est ensemble et qu’on n’a plus peur. L’idée, c’est aussi de faire connaître nos associations pour que les personnes sachent vers qui s’orienter.

© X-DR

Cette édition mêle théâtre, littérature, cinéma, ateliers et débats. Comment avez-vous pensé la programmation ?
On cherche à avoir un ancrage local. C’est super important pour nous parce que nous souhaitons faire se rencontrer des personnes qui ne se rencontreraient peut-être pas forcément autrement. Ensuite, on a décidé de faire appel à des médiums originaux permettant de faire émerger différentes choses, d’être ensemble, de partager une expérience. Les violences entraînent souvent isolement, honte, culpabilité. On cherche aussi une façon un peu plus douce d’aborder des sujets sensibles et de mettre en place des approches mêlant sensible, intellect et créativité. Même si les sujets sont durs, la fête est importante : la joie, la fierté, l’envie de célébrer et d’être ensemble sont fondamentales pour garder un cap.

Vous intervenez également dans les écoles, collèges et lycées. En quoi la sensibilisation des jeunes est-elle essentielle dans la lutte contre les violences et les inégalités de genre ?
Lutter contre les violences passe aussi par la prévention auprès des plus jeunes ; comprendre ce qu’est la violence, les stéréotypes de genre, le patriarcat, les rapports de pouvoir, l’intersectionnalité, le rapport au corps, aux émotions, celui de l’autre, tout cela est fondamental. Le 25 matin, on recevra des collégiens et des lycéens avec des ateliers sur différentes thématiques pour aborder ces sujets.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR CARLA LORANG

J’Crains Dégun
22 novembre
Friche La Belle de Mai,Marseille
J’Crains Dégun est un festival co-organisé par trois associations de terrain des Bouches-du-Rhône. À elles trois, elles accompagnent environ 10 000 personnes chaque année. Solidarité Femmes 13 existe depuis presque 50 ans et accompagne les femmes, avec ou sans enfants, victimes de violences conjugales et/ou sexuelles. L’association propose avant tout de l’écoute, gratuite et anonyme, puis oriente vers ses services : hébergement, psychologie clinique, art-thérapie, prévention… 
Le CIDFF travaille sur l’accès aux droits, avec des juristes spécialisés, et sur un axe d’insertion professionnelle. Le Planning familial accompagne quant à lui davantage sur la santé sexuelle, la vie amoureuse, les violences, et fait également de la prévention, en accueillant tout public, y compris les mineur·es. C.L.

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