Dans le cadre de la Masterclasse « Traverser » Monia Ben Jemia, juriste et féministe, revenait sur la situation en Tunisie et la récente suspension (un mois) de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) dont elle est Présidente. Celle-ci résonne comme un avertissement après les arrestations et emprisonnements abusifs de nombreuses militantes en faveur des Droits des femmes ou des migrants.
La liste est longue… Près de 40 militant·es sont derrière les barreaux pour des peines allant de 13 à 66 ans de prison, reconnus coupables pour « complot contre la sûreté de l’État ».
« Kaïs Saïed, président de la Tunisie, a fait sa constitution tout seul, dans un déni total des citoyen·nes et de la société civile. Renforcé par le voisin algérien qui le conforte dans son virage hétéro nationaliste et suprémaciste, il agit en toute impunité, au mépris des droits les plus fondamentaux ».
« Mon pays vit un tournant historique et le président s’applique à détruire tous les fondements de l’État de droit. »
Dans ce contexte, elle constate que les féministes tunisiennes se battent pour maintenir les acquis, davantage que pour acquérir de nouveaux droits…
SAMIA CHABANI
Monia Ben Jemia est autrice de Les siestes du grand père, récit d’inceste (2021)
et Dominer et humilier, les violences sexistes et sexuelles en Tunisie (2024),
Éditions Cérès
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