Depuis le 6 juin, le musée Cantini, en collaboration avec la Fondation Giacometti, invitent à découvrir la vie et les œuvres d’un artiste majeur du XXe siècle : Alberto Giacometti (1901-1966). Sculpter le vide, c’est le nom donné à cet événement inédit, puisque c’est la première fois qu’une exposition monographique est dédiée à cet artiste à Marseille. Chapeauter par les trois co-commissaires Inès de Bordas, Louis Madinier et Romain Perrin, le parcours traverse les différentes périodes artistiques de l’artiste. Et met en exergue le vide dans le travail du sculpteur.
Dès la première salle le vide règne, les statues en plâtre se mêlent à la pâleur des murs. Pâle comme cette Femme-Cuillère (1927), une comédienne seule sur scène, seulement mise en valeur par une estrade bleue pétrole. Plus loin, l’absence toujours, avec L’Objet invisible (1934), où une femme, toujours seule, tient entre ses mains – et avec attention – rien d’autre que le vide. Sinon cette Boule suspendue (1931), présentée à quelques mètres de-là.
À l’échelle
Dans la troisième salle, la scènographie s’amuse des différentes échelles des œuvres de Giacometti. Il y a par exemple cette Femme au Chariot (1943-1945), sculpture à taille humaine, mais disposée sur un socle miniature. Et à ses côtés, la Toute petite figurine (1937-1939), de cinq centimètres de haut seulement, mais installée sur un socle bien trop grand pour elle.
La visite se conclut sur une salle dédiée aux inspirations de Giacometti. Les commissaires présentent des œuvres qui ont certainement inspirées l’artiste. Des statues, des sculptures et des masques, à la provenance diverses, et d’ouvrir avec eux des nouvelles lectures de son œuvre.
MÉLYNE HOFFMANN-BRIENZA
Alberto Giacometti - Sculpter le vide
jusqu’au 28 septembre 2025
Musée Cantini, Marseille
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