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Aristorock marseillais 

Avec Twice Upon a Time, Kino Frontera condense un rock incandescent, brut et élégant

La scène rock marseillaise a une longue histoire, dense, riche, mais qui demeure assez confidentielle. Elle gravite depuis des décennies dans le quartier de la Plaine, du cours Ju et s’exprime dans quelques salles que sont la Salle Gueule, la Maison Hantée, l’Intermédiaire ou Lollipop, magasin de disques au référencement pointu, qui propose régulièrement des concerts pour les initiés. Parmi les stars rock’n rolleuses locales, Kino Frontera se situe entrès bonne place. 

Celui-ci a grandi à Marseille, dans une famille de musiciens. Sa mère, professeure de piano, lui forme l’oreille à la mélodie et à l’harmonie. Il en gardera le goût pour les compositions ciselées, sophistiquées, « glams » à l’image de ses premiers amours auxquels il reste fidèle, comme Roxy Music et David Bowie. À l’adolescence, Kino navigue entre claviers et cordeset multiplie les aventures musicales au sein de groupes marseillais comme Jet Courier avant de fonder les Lemon Cars avec Michel Basly (Cowboys From Outerspace).

Avec Twice Upon a Time (Closer Records), Kino se lance dans un projet solo mais pas tout seul. Le style Frontera, c’est la puissance, l’efficacité mélangée à la retenue, à la pudeur aussi. L’album conjugue des influences multiples : un rock énergique aux riffs affirmés, à la rythmique intransigeante, flirtant avec une esthétique trash comme dans les titres Follow me home ou Autumn mais n’y tombant jamais totalement, dansant avec élégance sur le fil d’unepop anglaise élégante et raffinée sur laquelle il pose une voix de velours ; une pop parfoisenjouée comme dans Normal boys ou flirtant avec les Stones dans What you see, titre sur lequel Jules Henriel, le charismatique chanteur et guitariste du groupe Parade, l’accompagneKino le dandy aime aussi les ballades – avec un ou deux « L » – poétiques, brumeuses comme I can’t stand umbrellas

Kino et sa dream team

Pour donner corps à cet album, Kino s’est entouré de piliers de la scène rock locale. Michel Basly, bien sûr, et Paul Milhaud alias Sonic Polo et cofondateur de Lollipop, viennent enrichir les guitares. Jean-Philippe Méresse (batterie) et Robert Lanfranca (basse) apportent leur fondation à l’édifice. Unn, chanteuse de Piédebiche est aussi de la partie pour les chœurs. Une dream team qui ne se contente pas d’accompagner mais contribue à sculpter la richesse sonore. La production signée Jearc (Local 54 Studio) apporte une patine new-yorkaise à un univers très british. 

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Twice Upon a Time, de Kino Frontera 
(Closer Records)

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