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Avec le temps

Vestiges du futur d’un côté, culture et transmissions familiales de l’autre, deux expositions proposées par le Carré d’Art - musée d’art contemporain de Nîmes

Inaugurées en avril pendant la première édition de la Contemporaine de Nîmes, triennale d’art contemporain, les deux expositions organisées par Le Carré d’Art – musée d’art contemporain de Nîmes Oracle Museum de Hugo Laporte et Katja Novitskova (avec la participation de jeunes de l’École de la 2e chance), et Partitions sédimentaires de Zineb Sedira et Alassan Diawara (avec la participation d’habitant·e·s de Nîmes et des environs) sont à voir jusqu’au 22 septembre dans les espaces du bâtiment dessiné par Norman Foster.

Science-fiction

Depuis 1990, Hugo Laporte est artiste et DJ : il a étudié dans les écoles d’art à Nîmes et Annecy et dans les conservatoires de musique de ces deux villes. Sa pratique artistique plastique et musicale mixe high-tech, mid-tech et low-tech, se nourrissant de collaborations choisies ou subies avec les machines et outils technologiques (intelligences artificielles, impression 3D fait-main, logiciels de MAO…). Quant à Katja Novitskova, estonienne, qui vit et travaille à Amsterdam, elle est une figure majeure du mouvement artistique « post-internet ». Les artistes de ce mouvement ont grandi avec le web et le considèrent tant comme un outil de travail qu’une ressource esthétique. Dans son travail plastique, Katja Novitskova étudie les transformations écologiques et technologiques en cours dans le monde actuel, pour interpréter leurs formes complexes. 

Dans Oracle Muséum, les deux artistes évoquent ce qui pourrait être les traces et artefacts d’une humanité à venir, aux prises avec des enjeux écologiques, technologiques, géopolitiques et culturels de plus en plus troublants. Le tout, objets, images, sons, mythologies et personnages sont fabriqués par les deux artistes avec des machines et des intelligences artificielles.

Transmissions


Pour Partitions sédimentaires, la française Zineb Sedira (qui a représenté la France à la Biennale de Venise en 2022) et le jeune photographe belge Alassan Diawara, tous deux traversés par une double culture, ont eu envie de se pencher sur les questions liées aux cultures familiales, et à leurs transmissions, de génération en génération. Alassan Diawara a parcouru Nîmes et ses environs pendant plusieurs mois, en faisant de nombreuses rencontres, posant son regard sur la jeunesse, les liens au sein de familles ou de communautés, tout en cherchant à saisir une certaine essence de l’imaginaire du Gard et de la Camargue. Les photographies qu’il a réalisées sont mises en dialogue avec un corpus d’œuvres de Zineb Sedira, qui a accompagné Alassan Diawara dans la construction de son projet, sous la forme d’un mentorat. L’installation présentée au Carré d’Art, pensée en commun par les deux artistes, propose ainsi de nouvelles perspectives sur les manières dont se construisent les histoires et les cultures au fil des générations.

MARC VOIRY

Oracle Muséum 
Partitions sédimentaires 
Jusqu’au 22 septembre
Carré d’Art – musée d’art contemporain de Nîmes
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