Présenté en compétition à la 75e Berlinale, Was Marielle weiss a obtenu la Mention Spéciale du Guild Film Prize
En gros plan la tête dune jeune fille, celle de Marielle. Un plan qui reviendra, à quatre reprises, coloré en bleu, rose, jaune puis rouge, ponctuant les 5 actes de ce film étonnant, Was Marielle weiss ( What Marielle Knows ) de Frédérick Hambalek, un des deux films allemands de la compétition avec Yunan.
Marielle (Laeni Geiseler) une adolescente rentre contrariée de l’école. Quand son père revient dans leur luxueuse maison et raconte, enjolivée, sa journée de travail de graphiste, Marielle le contredit et affirme à ses parents qu’elle voit des choses ; ce que son père, Tobias (Felix Kramer) prend pour un jeu mais que sa mère Julia (Julia Jentsch) prend au sérieux. Un examen de son œil ne révèle aucune pathologie. Mais il y a de quoi s’inquiéter ! Quelqu’un qui entendrait toutes vos conversations et vous verrait même dans des moments intimes ! Julia a des conversations érotiques avec un des ses collègues, Max (Mehmet Ateşçi). Quand Tobias prétend que son travail de graphiste est très apprécié, on voit, comme Marielle qu’il n’en est rien ! L’adolescente connait tous leurs petits -ou plus grands – secrets ce qui va créer dans la famille tensions, doutes, remises en question et changements. Situations cocasses, moments plus graves. Même si on rit beaucoup dans ce film au rythme alerte, se pose la question de la confiance et de la sincérité jusqu’au dénouement !
On peut s’étonner de voir ce film dans la compétition où on aurait préféré trouver The best mother in the world d’Anna Muylaert Mais peut être est-ce bien aussi de rire au Berlinale Palatz !
Annie Gava