Jusqu’au 31 janvier, la Villa Théo embarque le public dans les voyages de cinq grandes photographes
Comme aimait peindre Théo van Rysselberghe, le monde peut-être vu par touches, par le détail, par pointillés : le sourire d’une enfant en Egypte, un défilé militaire au Pakistan, une partie de pétanque au Lavandou, une clope qui s’allume à Cuba. Des instants de vie capturés par Agnès Varda, Shirley Baker, Mariblanche Hannequin, Françoise Nuñez et Sabine Weiss. Cinq photographes humanistes, qui ont su enjamber les barrières qu’on imposait aux femmes, et les frontières du monde. Cinq regards réunis dans 66 clichés en noir et blanc, à découvrir à la Villa Théo jusqu’au 31 janvier avec Photographes voyageuses.
Le parcours s’ouvre avec Sabine Weiss, très connue pour ses photos de mode, de pub, mais aussi pour ses reportages. Au centre d’art du Lavandou, on admire son sens du contraste, du clair-obscur, les gestes doux. Un coup de balai d’un moine tibétain, une femme qui porte son enfant. Ici pas de flash, quelques bougies suffisent pour éclairer sa pellicule et son récit.
Chez MariBlanche Hannequin, il y a le regard mais aussi le courage. Jeune étudiante en sociologie, elle se découvre l’âme voyageuse en partant au Népal 1978, puis se lance dans une traversée de l’Amérique du Sud en auto-stop. Sur les murs de la Villa Théo, elle nous emmène en Afghanistan, au Pakistan et en Iran entre 2003 et 2008, et superpose compositions géométriques, architecturales, et intimité.
Le reste de l’exposition mettra en avant la délicatesse de Françoise Nuñez, et ses nuances de gris. Le regard coquin de Shirley Baker, que l’on connaît pour l’humour de ses photos de rues en Angleterre, mais dont on découvre aussi qu’elle était une habituée du Lavandou. Coquin aussi le regard d’Agnès Varda, avec ses photos prises à La Havane peu après la révolution cubaine.

NICOLAS SANTUCCI
Photographes voyageuses
Jusqu’au 31 janvier
Villa Théo, Le Lavandou
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