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Dessin Provençal au Palais Longchamp

Avec L’Esprit du trait, presque toute une collection privée de dessins est exposée par le musée des Beaux-Arts de Marseille jusqu’au 21 septembre

La présentation de l’art en Provence du XVIIe au XIXe siècle est l’une des missions du musée des Beaux-Arts de Marseille. Sa nouvelle exposition, L’Esprit du trait, une collection privée en Provence, s’inscrit parfaitement dans cette période artistique, majoritairement néo-classique, qui, en dessin, a plutôt privilégié le trait et les contours nets, à la différence du style plutôt en touches, hachures et grisaille du dessin baroque et rococo. Une centaine de dessins sont présentés, œuvres d’artistes pour la plupart formés à l’Académie de peinture et de sculpture de Marseille, appartenant tous à un collectionneur souhaitant rester anonyme.

Dandré Bardon et Constantin d’Aix

Des dessins présentés de façon chronologique et thématiques à travers neuf petites sections, les plus nombreux étant ceux de Dandré Bardon (1700-1783) et de Constantin d’Aix (1756 – 1844). Le premier a été à l’origine de la fondation de l’Académie de peinture et de sculpture de Marseille (1752), qu’il dirigeait depuis Paris. 

Une vingtaine de ses dessins sont présentés, la plupart réalisés à la plume et encre noire, parmi lesquels des allégories religieuses et mythologiques vaporeuses, ainsi que deux sanguines, l’une, aux courbes alanguies, portrait d’une femme chagrinée, épaule découverte, visage à moitié caché derrière son avant-bras, et l’autre, une religieuse, aux traits plus raides, agonisante de la peste de Marseille, visage et main crispée tournés vers le ciel.

Jean-Antoine Constantin dit Constantin d’Aix, était connu pour emmener ses élèves, dont François Marius Granet et Louis Nicolas Auguste de Forbin (présents dans l’exposition) peindre sur le motif. La dizaine de ses dessins présentés, grands formats à la plume, à l’encre et au lavis, sont pour la plupart des paysages pittoresques, aux détails nombreux : une Vue de Fontaine-du-VaucluseLe château de la Torse à Aix-en-Provence, Le passage de la goule à Saint-Chamas. On y trouve aussi des scènes de genres : La fête villageoise, coexistence desaynètes animées du premier à l’arrière-plan, et L’Aumône devant l’église, surplombée d’une lumière céleste montrant la bonne direction.

Provence romaine

Les ruines romaines en Provence ont attiré ces artistes, sous influence antique : la Maison Carrée et le temple de Diane à Nîmes, le pont de Miramas, le mausolée de Glanum. À côté de David de Marseille, Henry d’Arles, Louis Chaÿs (décorateur du château Borely), Jean-Baptiste Coste (qui a réalisé le Palais de la Bourse), on trouve plusieurs noms peu connus, dont un Sigalon, mort jeune, présent avec un Caprice architectural rêveur.

Si, pendant cette période artistique, la mode était plutôt aux marines, on en trouve ici très peu: deux sont signées de l’illustre Pierre Puget (1620-1694), un combat naval tout en manœuvres savantes, voiles gonflées et dégonflées, canons en action, ainsi qu’une scène de port copiée d’une gravure de l’artiste italien Stefano della Bella.

MARC VOIRY

L’Esprit du trait, une collection privée en Provence
Jusqu’au 21 septembre
Musée des Beaux-Arts, Marseille

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