C’est presque trop gros pour être vrai. Un espace de plusieurs milliers de mètres carré dans le quartier de la Joliette (rue Duverger) pour accueillir des artistes en résidence ; un autre rue Saint-Ferréol pour exposer, quelques milliers de mètres carré boulevard National pour produire des oeuvres ; et un domaine dans la périphérie de Marseille pour exposer des pièces monumentales – “un Château Lacoste un peu plus punk” explique-t-on.
Ce pari fou, et déjà engagé – la première exposition s’est ouverte le 28 août dans leur espace de la rue Saint-Ferreol -, c’est celui d’Errance, porté par l’artiste plasticien Liam Sy Paquemar et son collectif baptisé Unrevealed Artist. Lors de la conférence de présentation du projet, il a aussi dévoilé une nouvelle manière de consommer l’art contemporain : le public, qui paye pour accéder au vernissage, devient co-propriétaire de l’œuvre. Si elle est achetée, il recevra une rétribution.
Pour financer cette ambition, le projet s’appuie aujourd’hui sur le soutien “d’un gestionnaire immobilier” qui lui laisse les lieux à disposition, mais espère lever de nouveaux fonds rapidement, et pourquoi pas, avoir le soutien des collectivités. Prochain rendez-vous pour Errance, l’accueil de cinq artistes en octobre 2026 dans son QG rénové de la rue Duverger.
NICOLAS SANTUCCI