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Forces obscures au centre d’Arles

Mystère, magie et mondes occultes à la Fondation Manuel Rivera Ortiz avec l’exposition Sortilèges qui se tient du 7 juillet au 5 octobre

Lieu dédié à la jeune photographie, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz fête en cet été 2025 ses dix ans en accueillant dans ses espaces de l’Hôtel Blain, les travaux de huit photographes, toutes des femmes, qui se penchent sur « ces croyances populaires qui, entre dévotion et transgression, transcendent les cultures et les époques ». Car « La société occidentale, en érigeant le rationalisme en norme, a souvent rejeté ou minimisé les formes de spiritualité qui échappent à ses cadres institutionnels. Pourtant, ces croyances et ces pratiques marginalisées continuent d’exister, porteuses d’une autre lecture du monde. Peut-on encore accepter l’inexplicable ? ».

Chasse aux sorcières

Parmi les huit séries présentées, quatre sont particulièrement inspirées par la figure de la sorcière, tour à tour crainte et réhabilitée, devenant symbole de pouvoir, de résistance et de connaissance interdite.

Gertrud

C’est ainsi que dans sa série Gertrud on the silence of mythMaja Daniels revisite, à travers des images fixes et animées ancrées dans le présent, les événements déclenchés par l’histoire de Gertrud Svensdotter, jeune suédoise de 12 ans qui en 1667 fut accusée de marcher sur l’eau.

Dans Gypsy WitchesSilvia Prió présente une vision poétique du monde magique des femmes tziganes qui, depuis des siècles, sont les détentrices de la lignée de l’art de la voyance. 

Dans Malleus Maleficarum, Virginie Rebetez, à travers le personnage de Claude Bergier, accusé de sorcellerie et amené au bûcher en 1628 à Fribourg, s’intéresse aux médiums et guérisseurs très répandus dans cette région catholique de Suisse.

Et dans Witches in ExileAnn-Christine Woehrl met en lumière le sort de femmes exilées dans le nord du Ghana, contraintes de fuir leurs villages pour se réfugier dans des camps de sorcières, où elles perdent tout : famille, maison et dignité.

Une exposition « amplifiée » par l’exposition Fotohaus qui met en avant la scène photographique franco-allemande autour d’un thème commun : « Kontroverse & Paradoxe – Ou comment réenchanter le monde ». Des images témoignant, face aux différentes crises actuelles, notamment écologique, différentes formes de résistance et de résilience.

MARC VOIRY

Sortilèges
Jusqu’au 5 octobre
Fondation Manuel Rivera-Ortiz, Arles

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