Inspirée par la musique aussi bien que par le théâtre ou l’architecture, la photographe suisse Béatrice Helg mêle dans ses photographies abstraites, espace, lumière et matière. Elles naissent dans son studio d’un travail d’installations de petites dimensions (la taille d’une table pour les plus grandes), où, dans un espace constitué d’un sol et d’un arrière-plan vertical, elle place au premier plan et au centre des formes géométriques, faites d’acier, de plexiglas, de papier, de verre, de pierre, de brique. Des matériaux qu’elle récupère et qu’elle retravaille, tout en se concentrant sur les couleurs et la lumière, créant tensions ou harmonies. Les maquettes ainsi construites sont photographiées, et les photos développées en grand format, donnant l’impression d’œuvres monumentales.
Jaillissement
Pour la photographe, l’image n’exprime pas un sujet précis, identifiable. Elle est l’expression d’une ouverture, du jaillissement d’une émotion, d’une épiphanie. « Je crois à la vibration de l’image, à l’interaction des éléments et des formes qui habitent un espace construit, animé par la luminosité du silence, par la vie ». Dans Géométries du silence est présenté, au sein d’une scénographie épurée, un corpus de plus de 70 photographies, réalisées au cours des 35 dernières années, qui mêlent des images emblématiques de son parcours artistique, et des créations inédites.
MARC VOIRY
Géométries du silence
Du 5 juillet au 5 octobre
Musée Réattu, Arles
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