mardi 15 avril 2025
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AccueilCinémaHispanorama : regards d’Amérique

Hispanorama : regards d’Amérique

À Saint-Maximin-La-Sainte-Baume, le festival s’ouvrait ce week-end avec trois propositions artistiques venues d’Amérique latine  

Pour accueillir les premiers festivaliers, 25 planches du célèbre dessinateur argentin, Quino, invitent à un moment suspendu, teinté de nostalgie. Le festival Hispanorama a choisi de mettre en avant son personnage emblématique, Mafalda, petite fille malicieuse, qui nous interpelle avec une acuité toujours actuelle et une lucidité désarmante. 

Cette sélection de dessins, centrée sur l’environnement, fait écho à un monde en crise : les courtes séquences qui s’enchaînent font sourire, avec un brin d’amertume, et réfléchir, avec beaucoup de tendresse. À la fois critique et profondément humain, le personnage créé par Quino dans les années 1960 incarne une conscience écologique et sociale visionnaire. À son époque, Mafalda s’indignait déjà de la pollution, s’interrogeait sur l’avenir de la planète et se désolait des injustices sociales. 

Ces préoccupations résonnent dans Raíz (Racines), film péruvien de Franco García Becerra, qui ouvre le festival. On y suit le quotidien de Feliciano, un petit berger de huit ans et de ses alpagas. À travers lui, le film dépeint les difficultés d’une communauté menacée par la pollution des pâturages et la pression d’une entreprise minière.

Laura González présente Milonga

Le second film d’ouverture, Milonga, retrace l’histoire de Rosa, veuve d’un mari violent, qui apprend peu à peu à reconstruire son quotidien malgré l’éloignement de son fils. Le titre fait référence à une expression argentine : « La vida es una milonga y hay que saberla bailar » (« La vie est une milonga, et il faut savoir la danser »). Présenté pour la première fois en France, le film est accompagné de sa réalisatrice, Laura González, venue spécialement de Londres pour échanger avec le public varois. Elle évoque ses choix artistiques : la présence symbolique des fleurs, la palette de couleurs choisie pour suggérer l’espoir, et les jeux de lumière qui traduisent tour à tour l’enfermement et l’émancipation de son personnage.

Une belle rencontre qui en appelle d’autres jusqu’au 4 avril, pour ce festival de cinéma hispanophone qui rencontre année après année un succès croissant. 

CÉLIANE PERES-PAGÈS

À venir
2 avril
18h15 : L’affaire Nevenka – Icíar Bollaín
21 h : Viridiana – Luis Buñuel 
3 avril
18h30 : El ladrón de perros – Vinko Tomičić
20h30 : Marco, l’énigme d’une vie – Aitor Arregi et Jon Garaño
4 avril
18h30 : Sélection de courts-métrages

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