vendredi 28 mars 2025
No menu items!
Plus d'infos cliquez ci-dessousspot_img
Plus d'infos cliquez ci-dessousspot_img
AccueilCritiquesIsabelle Courroy : la fibre oblique 

Isabelle Courroy : la fibre oblique 

La flûtiste à la carrière internationale offre un triptyque discographique et deux concerts. Le 23 novembre à la Cité de la Musique de Marseille, et le 30 à Apt

Instrumentiste transfuge de la flûte traversière contemporaine dont elle a suivi le parcours de concertiste, Isabelle Courroy s’est saisie d’une flûte pastorale ancestrale jouée par les bergers d’Europe orientale et d’Anatolie appelée kaval. Elle s’est spécialisée dans le jeu de cette famille de flûtes dites obliques dont elle a développé les dimensions à la fois ancestrales et contemporaines. Bravant l’exclusivité de ses usages masculins,elle est la première femme soliste des flûtes kaval qu’elle a emmené vers la musique de création. Après plusieurs disques salués, elle revient avec un triple album dans lequel elle convie quarante artistes, qui synthétise son passé de flûtiste traversière spécialisée dans les répertoires contemporains et son présent de flûtiste oblique abreuvée à la source archaïque des flûtes pastorales.

On retrouvera dans Confluence#1, des compositions originales de la flûtiste. Elle a réservé à l’opus 2 de sa trilogie, Confluence#2, une place centrale à la voix incarnée par Françoise Atlan, Katerina Papadopoulou, Marijana Pavlova, Maria Simoglu et Gülay Haçer Toruk. Les dix mélodies rassemblées dans cet album, sont issues de répertoires traditionnels d’Arménie, de Bulgarie, de Grèce et de Turquie. Qu’elles soient instrumentales ou vocales, toutes sont des joyaux. Les arrangements accordent une place exceptionnelle aux instruments à cordes aux noms qui font déjà partir en voyage : sétar, santur, lyre pontique, nyckelharpe, laouto, oud et mandole… qui offrent aux côtés des percussions une palette sonore d’une richesse étonnante. Confluence#3 est un mélange de compositions et de commandes d’œuvres à Michel Moglia, Zad Moultaka et François Wong pour flûtes obliques, kavals, bande et électronique. On aura la chance de l’entendre en concert le 23 novembre à la Cité de la musique et le 30 novembre au Vélo théâtre (Apt).

ANNE-MARIE THOMAZEAU

Une éloge de l’oblique, Isabelle Courroy
Buda musique
À venir
23 novembre : Cité de la Musique (Marseille)
30 novembre : Vélo Théâtre (Apt)

Retrouvez plus d’articles Musiques ici

Article précédent
Article suivant
ARTICLES PROCHES
- Plus d'infos, cliquez ici -spot_img

Un Candide au pays de Brassens 

Tout comme L’amour des choses invisibles, également publié aux éditions Grasset, le nouveau roman de Zied Bakir est très largement inspiré de la vie de l’auteur, né en...

Parfums d’exil

Le narrateur n’a pas de nom mais c’est un « arabe qui sourit ». Syrien réfugié à La Rochelle, il est « nez ». Il fabrique des parfums aux flagrances d’exil et...