Alors que, comme l’expliquait récemment le journaliste Alberto Mattioli dans nos pages, le secteur de la culture publique italienne subit l’amateurisme du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni, la culture italienne, et notamment musicale, mérite toujours autant qu’on y jette une oreille attentive. C’est en tout cas ce que laisse entrevoir Ciao Moka, le festival des cultures italiennes traditionnelles de Marseille, qui sans s’inscrire explicitement dans une démarche militante révèle la diversité de la scène italienne, des sujets qu’elle aborde et des influences diverses dont elle se nourrie.
Musique et ateliers
Pour l’ouverture de sa quatrième édition, Ciao Moka invite la danseuse Greta Sandon, marseillaise d’adoption, à une carte blanche qui interroge les figures de femmes dans le cinéma de Fellini. La pop-punk d’Etta, rockeuse au ton sarcastique et provocateur, aborde elle aussi, entre autres, les stéréotypes genrés et les représentations culturelles et médiatiques.
Durant les trois jours de festival, on retrouve aussi la l’électro-pop dansante d’Elasi, le tropical swing de Veeble, un DJ set aux inspiration italorientales de la Marseillaise Lil’ Pea, l’électro post-disco du duo Opal Planet et celle plus sombre de Kyoto qui présente à cette occasion son premier EP. Lors de la dernière soirée, en partenariat avec l’Institut de Culture Italienne de Marseille, le circassien Fabrizio Solinas invite le public dans son Little Garden, un spectacle de jonglage inspiré par les comportements animaux.
Enfin, les vendredi et dimanche, les soirées artistiques seront précédées d’ateliers de danse, cuisine et langue italienne pour compléter ce joli tableau.
CHLOÉ MACAIRE
Ciao Moka
Du 19 au 21 juillet
Le Couvent, Friche La Belle de Mai, Marseille