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La mandoline au cœur d’October Lab

Après deux concerts à Malte et Bolzano (Italie), l’Ensemble Télémaque revient à Marseille pour présenter Les Concertos d’Azur, sixième édition de son October Lab. Entretien avec Raoul Lay, chef d’orchestre, fondateur de l’ensemble

Après deux concerts à Malte et Bolzano (Italie), l’Ensemble Télémaque revient à Marseille pour présenter Les Concertos d’Azur, sixième édition de son October Lab. Entretien avec Raoul Lay, chef d’orchestre, fondateur de l’ensemble

Zébuline. Vous organisez votre sixième October Lab. Pouvez-vous nous rappeler le principe du projet ?
Raoul Lay. October Lab est une plateforme d’échanges, de création et de diffusion internationale lancée en 2018 avec l’Ensemble Télémaque. Nous commandons à des compositeurs du monde entier des œuvres que nous créons et donnons ensuite en tournée. Nous avons ainsi travaillé avec le Canada, le Pays de Galles, la Chine, Hong Kong, l’Espagne Malte… Chaque édition se déroule en lien avec des institutions partenaires et des jeunes musiciens. En 2026, nous irons à New York, Boston, Southampton et à la Fondation Camargo, puis en 2027 au Japon à Tokyo, Kyoto et Okinawa. L’idée est de faire voyager la création, de l’ancrer dans des paysages sonores et culturels variés.

Cette année, la mandoline est au cœur du projet. Pourquoi ce choix ?
Parce que c’est un instrument fascinant, à la fois populaire et peu exploré dans la musique contemporaine. Et puis nous avons à Marseille Vincent Beer-Demander, virtuose de l’instrument que le monde entier nous envie. Avec lui, nous avons voulu donner à la mandoline une vraie place de soliste, dans l’esprit du concerto. Les compositeurs, un peu surpris au départ – on ne commande pas tous les jours un concerto pour mandoline ! – se sont pris au jeu. Le programme comporte quatre pièces : Fighting for Hope du Maltais Karl Fiorini, puis trois concertos. Celui des Italiens Luca Macchi et Manuela Kerer et le mien Cert’Anni. L’ensemble de ces créations a pour ambition de constituer un répertoire contemporain pour mandoline, destiné aux interprètes de demain.

Quatre compositeurs, quatre styles : quelles esthétiques vont dialoguer sur scène ?
La richesse de ce cycle est de réunir quatre univers différents autour d’un même instrument. Luca Macchi, élève de Franco Donatoni, signe une écriture post Boulez tellurique, désarticulée. Manuela Kerer, aime travailler à la croisée de la musique et du spectacle vivant –elle est directrice artistique de la Biennale de Munich –, Karl Fiorini signe une pièce post-romantique, lyrique. Mon Cert’Anni est la pièce la plus tonale que j’ai jamais composée : le premier mouvement est un thème avec variations de plus en plus virtuose, suivi d’un adagio en glissando pour finir sur une section rythmique.

October Lab se distingue par ses collaborations internationales. Comment se construisent-elles ?
C’est un projet collectif à chaque étape. Pour ce cycle, nous avons travaillé avec le Malta Festival of Ideas, puis à Bolzano avec le Conservatoire Monteverdi dont le niveau est remarquable. D’ailleurs, deux de leurs étudiants – une harpiste et un percussionniste – participent à la tournée qui va s’achever par deux dates à Marseille et aux enregistrements qui donneront lieu à un album.

Après six éditions, quels sont les acquis de October Lab ?
Depuis sa création, nous avons passé trente-sept commandes de création, organisé quinze masterclass et joué dans plus de 80 conservatoires de neuf pays. October Lab est devenu un laboratoire, un lieu de liberté où les compositeurs osent, où la musique contemporaine se réinvente.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ANNE-MARIE THOMAZEAU

October Lab

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