Adapté du livre de Jorge Semprún, L’écriture ou la vie explore la question vertigineuse de la mémoire après l’horreur. Déporté à Buchenwald à vingt ans, l’écrivain espagnol raconte dans ce texte son retour des camps, la difficulté de revivre parmi les vivants, et le long silence (50 ans) qu’il lui fallut avant de pouvoir écrire.
Sous la direction de Jean-Baptiste Sastre, le spectacle transpose cette lutte intime sur scène avec Hiam Abbass, qui incarne la parole de Semprún, son combat intérieur, tandis qu’un groupe de jeunes Français et Allemands fait entendre les voix du présent, rappelant que la mémoire de la déportation se transmet de génération en génération, au-delà des frontières. Un espace de dialogue entre passé et avenir, un hommage à la dignité humaine et à la puissance salvatrice de la parole, où chaque mot qui résonne dans le vide du plateau est un acte de résistance.
M.V.
Du 5 au 8 novembre
Théâtre Liberté, scène nationale de Toulon








