Continuer à diffuser la culture tout en sauvegardant le bien être du public et celui des artistes. C’est la difficile question à laquelle les opérateurs culturels dans la région (et ailleurs) vont devoir répondre face aux épisodes caniculaires qui devraient se multiplier à l’avenir. Pour y voir plus clair, le Cofees a lancé une étude en partenariat avec Incub’ analyse, qui débute cette semaine à Aix-en-Provence, Arles et Avignon.
À Arles, la proximité du Rhône et les petites ruelles permettent d’avoir un peu d’air et de fraicheur. Mais les salles recevant les Rencontres peuvent être petites et souvent peu climatisées. « L’étude réalisée par Incub doit venir répondre aux attentes des organisateurs et proposer des solutions adaptées à chaque événement. À Arles, ce sont de nombreux lieux qui hébergent les expositions donc il va falloir faire au cas par cas. »
À quelques kilomètres vers le nord, Avignon propose peu d’endroits arborés dans ses ruelles, et l’air peut-être lourd à l’intérieur des remparts. Heureusement, les spectacles en intérieur permettent d’avoir un peu de fraicheur. Mais, tous les bénévoles qui tractent ainsi que les artistes proposant du théâtre de rue souffrent des fortes chaleurs. Alors comment faire ?
« Le Festival off, membre de notre association, déconseille le tractage depuis de nombreuses années, pour les travailleurs et le gaspillage de papier. Mais l’étude va venir d’abord aider les techniciens en proposant par exemple de travailler plus tôt le matin pour le montage des scènes et des installations techniques » détaille Céline Guingand, responsable au sein de l’association Cofees.
Le Festival d’Aix-en-Provence organise la plupart de ses concerts en intérieur, dans des théâtres ou des opéras et pour la majorité à partir de 17 h, ce qui en fait l’événement le moins touché par la chaleur au premier abord. Mais la population amenée par les événements musicaux est aussi plus âgée, et donc plus sensible à la chaleur. « En mars, lors de l’assemblée générale, des festivals membres de l’association se sont inquiétés des fortes chaleurs et notamment de l’impact sur un public âgé », poursuit Céline Guingand.
Trois grands événements scrutés dans la semaine mais qui sont évidemment loin d’être les seuls touchés par les hausses de températures. « Il s’agit de proposer des solutions pour ces trois grands festivals de la région mais aussi de produire un guide général pour tous les organisateurs d’événements culturels de la région » assure le Cofees. Un document qui devrait être livré tout chaud en décembre.
LOLA FAORO
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