samedi 22 juin 2024
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Les variations d’AVIFF à Marseille

Le Festival du film d’artistes, créé voilà 14 ans, s’installe pour la deuxième année consécutive au Cinéma Les Variétés, du 14 au 16 juin, pour la reprise de sa sélection cannoise

International, avant-gardiste, expérimental, le Festival du film d’artistes, AVIFF, propose des films en première française, qu’on n’aura guère l’occasion de voir en salle et la rencontre de leurs réalisateurs·trices : artistes-peintres, sculpteurs-trices, chorégraphes, performeurs-euses, compositeurs-trices, graphistes, vidéastes, dont beaucoup accompagneront les projections. Le Canadien Richard Martin et l’Iranienne Tanin Torabi – des fidèles du rendez-vous, ouvriront la manifestation. Au menu : un cocktail de bienvenue et quatre courts métrages issus des sélections passées. ABCAM où Martin déconstruit à partir de rushes les conventions cinématographiques. The Derive dans lequel Tanin, bravant l’interdit, introduit une danseuse dans la foule d’un vieux bazar de Téhéran. Poem for Loa du Slovène Janja Rakus qui explore le pouvoir du glitch art (esthétisation d’erreurs analogiques ou numériques) et enfin le japonisant Otonoashi de l’Allemand Martin Gerigk.

Les 15 et 16 juin, on pourra découvrir les 19 films – de 2 à 25 minutes –  présentés à Cannes. Divers par le sujet et la forme et toujours surprenants. Danse et musique avec Herbarium de Iwona Pasinska, une plongée au cœur de la flore sur une suite d’Edward Grieg. Avec WhirlWind de Doria Belanger qui nous emporte avec le vent, de poussière en poussière. Ou encore Until De Tanin Torabi où s’exalte le mouvement « Femme.Vie.Liberté » des Iraniennes : marcher, courir, tomber, se relever.

Animations et documentaires

Pour parler du monde tel qu’il va et pourrait aller, des animations comme Tales Without Lion (Vital Z’Brun), réécriture de contes sans monarchie ou bien I Get To Have My Own Private Hope (Yue Nakayama) qui interroge les conditions de travail au temps de la disparition des bananes. Ou encore des documentaires à l’instar de Cocoon (Holli Xue) autour de la pandémie, de Weree (Tal Amiran) qui met en scène l’artiste libérien demandeur d’asile, hanté par un passé traumatique, et de Center of Life (Jacob Arenber) où un résident arabe de Jérusalem, pour obtenir la nationalité israélienne, doit prouver qu’il existe !

Et tant d’autres propositions étonnantes comme HeimatFilm (Marion Kellmann) compilation pour approcher ce genre allemand de films sentimentaux et bucoliques. Ou Paraboles (Hiba Baddou) dont un plan a été repris pour l’affiche du festival : la découverte par une famille des images au-delà des écrans. Un panel de créations pour les amoureux d’art contemporain et pour tous ceux qui voudraient s’y initier.

ÉLISE PADOVANI

AVIFF
Du 14 au 16 juin
Les Variétés, Marseille
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