S’il n’est reste qu’une… Marie reste la dernière élève d’un enseignant en littérature, à la pédagogie trop conventionnelle. Quoi qu’il en soit Marie est là, avec en mains un exemplaire annoté de L’Étranger.
Pourquoi Meursault a-t-il vidé une arme qui ne lui appartient pas, sur un homme qu’il ne connaissait pas ? L’énigme amorce une enquête de voisinage au fil de laquelle l’on croise Sintès, le voisin souteneur, un juge perplexe, un aumônier prosélyte. Et Marie Cardona. A l’investigation se greffe un jeu de rôle où l’étudiante endosse le seul personnage féminin du roman.
Dans toutes les grandes œuvres, l’on ne sait pas tout.
Jean-Baptiste Barbuscia confie à Marion Bajot et Fabrice Lebert son approche oblique et féminine d’une œuvre phare de la littérature du XXe siècle. L’ardeur tenace et frémissante de Marion-Maria, l’utilisation d’accessoires basiques à l’image du vocabulaire propre à Camus, agrémentent ce suspense littéraire, doublé d’une entrée originale pour les publics adolescents et adultes, déroutés face à cet Étranger et sa complexe simplicité.
Se dessine encore un éloge de la transmission qui, au-delà du savoir, éveille la curiosité et stimule l’intelligence.
MICHEL FLANDRIN
Du 5 au 26 juillet à 13h30
Théâtre du Balcon
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