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AccueilSociétéPolitique culturelleRéaffirmer la culture de service public

Réaffirmer la culture de service public

L’objectif : débattre entre élus, professionnels et syndicats des objectifs des programmes culturels des candidats aux municipales, alors que les chiffres de l’Observatoire des politiques culturelles, sortis le 9 juillet, montrent que plus de 50 % des régions, départements, communes et métropoles ont diminué leur budget consacré à la culture entre 2024 et 2025. 

L’agacement était tangible et la parole franche, mais les appels à l’unité et à la création d’états généraux n’ont cessé de se faire entendre du côté des patrons comme des salariés. Tandis que les élus et candidats rappelaient que si certains, essentiellement à droite, sacrifient la culture, d’autres la soutiennent et la défendent en dépit des attaques budgétaires. Claire Guièze, vice-présidente du Syndeac, comprend les choix difficiles auxquels sont soumis les collectivités avec des budgets réduits de manière globale, mais a aussi affirmé qu’« il y a des endroits où les coupes de budgets de l’état sont un prétexte pour tuer la culture », en prenant l’exemple du pays de la Loire où Christelle Morançais « assume une politique culturelle à la Milei » a renchéri le maire de Montpellier, Michaël Delafosse.

Deux idées clefs se sont ainsi dégagées. D’une part, lutter contre l’offensive de privatisation du monde de la culture et les coupes budgétaires de certains élus de droite. De l’autre lutter contre le remplacement culturel qu’opère l’extrême droite depuis de nombreuses années avec, par exemple, la création de parcs à thème qui réécrivent l’histoire comme le Rocher Mistral. 

Claire Serre-Combe, secrétaire générale du Synptac CGT a voulu rendre aux artistes leur place : « sans les hommes et les femmes qui créent, les infrastructures ne servent à rien ». Les artistes, au cœur de ces institutions ont demandé « la confiance des élus lorsqu’on [leur]confie des budgets pour pouvoir continuer à créer »

Recentrer le débat

Car les reproches, ainsi qu’un appel à la démission, ont pris acte de la déconnexion avec Rachida Dati. L’opposition entre la ministre et les actes des élus locaux a été soulignée, et  Emmanuelle Gourvitch, déléguée générale du Synavi a  noté le rôle contreproductif du dispositif « mieux produire mieux diffuser » qui, piloté par le Ministère, ignore les acteurs de terrain que les villes connaissent mieux.  Des élus de Marseille, de Seine-Saint-Denis et de La Réunion ont témoigné du caractère essentiel « du maillage culturel fait par les institutions culturelles et les associations au sein de leur territoire ». Ils ont donc fait le choix d’y maintenir et même d’augmenter les budgets de la culture pour participer au bien-être de leur population, tout en favorisant la création artistique dans sa diversité hors de ces réseaux. 

Plus généralement, une réflexion « transversale entre tous les services publics » est nécessaire, a expliqué Emmanuelle Gourvitch. Car la culture traverse la société et a un rôle social, économique et éducatif important qui ne peut pas se faire sans le soutien aux hôpitaux publics, aux écoles et à toutes les infrastructures « non rentables». Une aberration que tous et toutes ont relevée : le service public ne doit pas être rentable. Un changement de paradigme s’impose alors : « Il faut remettre le bien commun au centre des débats » ont lancé, tour à tour, de nombreux participants et participantes, lors de cet échange qui a duré près de trois heures.

LOLA FOARO

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