Dans le cadre idyllique de l’amphithéâtre simili antique, le public de Marseille Jazz se rejoint le lendemain pour une « soirée soul », comme l’explique en introduction son directeur, Hughes Kieffer.
La soirée débute avec le groupe de la harpiste, chanteuse et compositrice parisienne Sophye Soliveau. Le chœur (Slighty Maitrel, David Tshimanga et Rosanne Joseph) introduit la musique. A la basse, Eric Turpaud et à la batterie Sabri Belaïd, les accompagnent. Puis vient Sophye.
Elle se présente en chantant : sa voix est agile, avec soul dans les graves et légèreté dans les aigus. Elle accompagne à la harpe des runs comme du r’n’b. Le chœur éclate en bavardage pour introduire la chanson suivante, qui commence avec une instrumentation légère et des rythmes broken-beats. Ensuite, le public baigne dans plusieurs minutes de solo à la harpe. Féérique et rêveuse, elle semble seulement effleurer son instrument qui produit des sons de plus en plus puissants, jusqu’à venir gratter la harpe comme une guitare. Elle continue à chanter en improvisant, cette fois en passant par des cris, des sons stridents, falsettos, puis la musique repart en syncope aux influences caribéennes voire rock. Avant le salut, le public a droit à un chant a cappella où tous les instrumentistes sur scène bercent les spectateurs une dernière fois …
Hors du temps
Puis place à la tête d’affiche : Thee Sacred Souls. Le trio californien — Josh Lane (chant), Sal Samano (basse) et Alex Garcia (batterie) — originaire de San Diego, s’est rapidement imposé sur la scène internationale avec son esthétique inspirée de la soul des années 60. On pense à Otis Redding, Al Green ou encore Marvin Gaye.

Les instruments commencent seuls : clavier, guitare, basse électrique, batterie, guitare, percussions et trio de cuivres (trompette, saxophone et trombone). Puis le chanteur entre en scène, rejoint par deux choristes. Ils enchaînent les titres de leurs albums et quelques nouveautés par des transitions rapides. Josh Lane chante d’une voix agile et suave, et avec charisme il se déplace, se pose à côté de ses musiciens ou en bord de scène. Lors de Running away, il traverse la foule, micro en main, faisant le tour des gradins désormais debout. Pour la plupart des chansons d’amour, ils véhiculent aussi un message d’unité, comme sur One and the Same. Tout le monde chante avec eux lors de I’m so glad I found you baby et leur morceau emblématique Can I call you rose ?
LAVINIA SCOTT
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