Samedi soir, des effluves musicales se faufilaient dans tous les recoins du quartier des Réformés, inondant les terrasses pleines à craquer, gonflant l’air de ce délicieux avant-goût d’été, de festivals, de légèreté. Pour ce dernier Kiosque and Co avant septembre, l’organisation offrait une place de choix à la musique africaine, après avoir mis à l’honneur l’ïle de la Réunion le mois dernier.
En prémisse des concerts, le collectif congolais Fulu Miziki proposait un spectacle participatif dédié au jeune public autour de ses créations musicales et de ses instruments singuliers fabriqués à partir de matériaux recyclés. Puis, la chanteuse sud-africaine Sibongilé Mbambo – Bongi à la scène – offrait une heure de musique métissée en trio, entre afro-pop, blues et folk, en anglais et en xhosa (langue bantoue proche du zulu).
Lass de la scène
À mesure que le jour déclinait, le public grandissant se pressait devant la scène installée devant le kiosque des Réformés, décor naturel et support d’éclairages en accord avec le light-show scénique.
Précédé par ses musiciens arborant tous trois un t-shirt noir à motifs jaunes, le chanteur sénégalais Lass entrait en scène dans un costume jaune et noir flamboyant. Une allure qui allait de paire avec cette énergie communicative que l’artiste transmet, et son rapport unique au public.
La musique de cette joyeuse formation, mélange d’afrobeat, de funk et d’électro, accompagne dans un rythme entraînant les paroles engagées des morceaux de Passeport, le dernier album de Lass. Guidant le public tel un magicien, Lass est devenu chorégraphe au fil du set, faisant de la foule un objet mouvant. Pour clore en beauté cette soirée en libre accès, le DJ marseillais Supa Ju a entretenu une heure durant l’excitation dansante des spectateurs.
LUCIE PONTHIEUX BERTRAM
Kiosque and co s’est tenu le samedi 26 avril entre le kiosque des Réformés et le square Labadié, à Marseille.
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