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Suivre le fil de Claude Como

Entre peintures et tapisseries, l’exposition Grandeur Nature présente l’impressionnant travail de l’artiste installée à Marseille. À découvrir jusqu’au 15 juin au centre d’art Gallifet  

L’histoire des arts est aussi affaire de tissage. La tapisserie a connu une très longue histoire depuis le Moyen Âge, elle a raconté des exploits souvent guerriers, célébré des héros littéraires, décoré de natures enchanteresses de hauts murs… Depuis le XXe siècle, elle est sortie des arts décoratifs pour rejoindre les arts majuscules. Lurçat a marqué ce tournant et de grands artistes, souvent des hommes, peintres et sculpteurs (Braque, Calder, Ernst…) ont avec leurs cartons renouvelé ce geste.  

Puis les femmes s’en sont à nouveau mêlées : les masques de Marie-Rose Lortet, personnages grotesques ou enfantins tricotés et tressés ; les fils rouges de Chiharu Shiota récemment exposés à Aix-en-Provence et au Grand Palais (Paris) ; les créations d’Eléonore False au Frac Sud sont autant de manifestations de ce regain de l’art textile, au sens le plus large du terme.Dans la même lignée, l’exposition Grandeur Nature au centre d’art Gallifet à Aix-en-Provence révèle le travail récent et monumental de l’artiste marseillaise Claude Como.

Laine touffetée

Les premières salles sont consacrées à des toiles qui s’avouent héritières de la peinture de la Renaissance italienne. Depuis les portraits de psychopathes (Szonzi test) et les séries de roses de Rosacerdocele parcours se conçoit comme une recherche libératrice qui depuis 2019s’affranchit à la fois de la peinture à l’huile mais aussi du format, entre installation et fresque murale. Le toucher, l’épaisseur ont leur place dans cette nouvelle approche.

Les pièces de tapisserie sont réalisées avec la technique de la laine touffetée, au pistolet.  L’espace de l’œuvre se définit par l’architecture des salles : hauteur de plusieurs mètres, surfaces élargies… Certaines œuvres absentes ici peuvent ramper au sol. Des plantes, des ramages, des feuillages, des spores s’élancent, retombent ; éclatant jardin d’hiver où dominent des chatoiements rouges et orangés. Murs végétaux fantasques d’une « supernature ».  

MARIE DU CREST

Grandeur Nature
Jusqu’au 15 juin
Hôtel Galiffet, Aix-en-Provence 

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