Ce soir-là est spécial. La nuit tombe sur le théâtre Silvain, et la nouvelle génération du jazz, Kokoroko, révèle pour la première fois sur scène son nouvel album : Tuff Times Never Last, sorti le jour même.
Il y a près de 10 ans, le groupe a soufflé sur l’Angleterre une nouveau jazz, avec un groove bien à lui, s’inspirant de l’afrobeat de Fela Kuti et de Tony Allen, et y combinant des influences highlife,funk et R&B/soul. C’est un son presque méditatif qu’ils proposent, simultanément teinté par des lignes mélodiques plus rythmées, livrées par les percussions africaines et la batterie.
Le concert s’ouvre sur Higher, morceau de leur ancien EP. Délicatement, la trompette de Sheila Maurice-Grey, leadeuse, et le trombone d’Anoushka Nanguy, s’accordent pour donner la mélodie. Les morceaux s’enchaînent aisément, comme pressés de présenter tout leur nouvel album. Avec Never Lost, la ligne de basse donne le pas à l’amphithéâtre qui se lève et balance son corps et sa tête en rythme. Ensuite, Closer to Me débute par un clavier au son électronique où se superposent les voix à l’accent so british, et où les rythmes afro sont accompagnés par la guitare ralentie d’Oluwatobi Adenaike Johnson.
L’ensemble du concert est une fluide discussion entre instruments, riche en cuivres et au tempo lent, relevée par des harmonies vocales parfaitement à l’unisson.
LILLI BERTON FOUCHET
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