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Un concert bien tissé

Ce 16 octobre, le Théâtre du Jeu de Paume a accueilli Le Café Zimmermann pour un concert intitulé De Bach à Mozart

Ce 16 octobre, le Théâtre du Jeu de Paume a accueilli Le Café Zimmermann pour un concert intitulé De Bach à Mozart

Le Café Zimmermann est un ensemble de musique baroque, en résidence dans les théâtres depuis 2011. Jeudi soir, ils sont six : Pablo Valetti (violon), Céline Frisch (clavecin), David Plantier (violon), Peter Biely (alto), Karel Valter (flûte), Ludovico Minasi (violoncelle) et Davide Nava (contrebasse). Le concert se tisse autour du mécène Gottfried van Swieten, qui a eu un rôle majeur dans la transition du baroque au style classique, notamment en introduisant de nombreuses œuvres de Bach à Mozart.

D’un Bach à l’autre

La musique débute avec la Symphonie en sol majeur du fils Bach, Carl Philip Emmanuel. Le baron van Swieten lui commandait volontiers des œuvres, appréciant sa liberté créatrice et lui en laissait champ libre. La pièce est ainsi marquée par un tempo rapide, des contrastes, de nombreuses cadences et la présence de réponses à l’unisson. Ensuite, c’est Céline Frisch au clavecin qui nous interprète le Prélude et fugue en fa dièse mineur de Bach père, et pourrait-on dire le père de tous les musiciens – Johann Sebastian. La pièce est intégrée au deuxième livre du Clavier bien tempéré et elle déploie toute sa maîtrise du contrepoint. La salle entière tend l’oreille et écoute ce petit instrument d’où sort une musique un peu rêveuse, douce et mélancolique. Le Quatuor avec flûte en ré majeur lui succède, et on y devine la même inspiration.

Hommage à un mécène

C’est à ce moment-là que Pablo Valetti nous introduit le sujet du concert : une sorte d’hommage au rôle du mécène, sans qui à l’époque les musiciens n’auraient pu se financer, un message qui sonne comme un rappel dans le climat actuel – l’importance de gratifier et honorer tous les acteurs culturels autour des concerts. Le morceau utilise une flûte traversière en bois à deux clés, et se trouve caractérisé par des articulations reconnaissables du style de Mozart, et une influence audible du morceau précédent lorsque les cordes jouent un contrepoint en pizzicati. Ensuite, en trio, les cordes interprètent l’Adagio & Fugue avant de finir avec La Symphonie n°104 dite « de Londres » de Haydn, la dernière symphonie du compositeur et un parfait exemple de classicisme, et encore une fois, incarne l’importance du baron van Swieten.

LAVINIA SCOTT
Concert donné le 16 octobre au Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence.

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