Du 26 juillet au 3 août, les lieux patrimoniaux de Salon-de-Provence – Château de l’Empéri, abbaye de Sainte-Croix, église Saint-Michel et Temple protestant – vibreront à nouveau au rythme d’une programmation éclectique et inspirée. Éric Le Sage, Paul Meyer et Emmanuel Pahud, fondateurs de ce Festival international de musique de chambre, y cultivent toujours le même esprit : celui d’une fraternité musicale au sommet, sans filtre ni formatage.
Dès le samedi 26 juillet, la musique s’empare de l’abbaye de Sainte-Croix à midi avec un récital du pianiste Frank Braley. Puis cap sur le Château de l’Empéri pour une double soirée : à 19h, le Trio Chausson explore deux monuments chambristes, le Trio de l’Archiduc de Beethoven et le Trio … de Chausson. À 21 h, le concert joliment intitulé Planète Boléroinvite à un tourbillon sensoriel : de Haydn à Ravel, en passant par Holst, Albeniz ou Waksman, les sonorités dialoguent dans une fête de timbres où clarinette, harpe, cordes et piano s’unissent à l’énergie du Quatuor Ellipsos et des ensembles Novo et Chausson.

Cordes sensibles et souffle romantique
Le 27 juillet, le Novo Quartet se confronte à la fougue de Chostakovitch et à son terrassant Quatuor n°8 à l’église Saint-Michel. Le soir, un bouquet ibérico-américain convoque Bizet, Ligeti et Gershwin autour d’une flamboyante Carmen Rhapsodie, portée notamment par Emmanuel Pahud (flûte), Amihai Grosz (alto) et Frank Braley (piano).
Le lendemain, l’épure des Dichterliebe de Schumann (Alma Sadé à la voix et Orlando Bass au piano) résonnera à Sainte-Croix, avant que violon et harpe (Brieuc Vourch et Anaëlle Tourret) ne fassent vibrer le Temple avec des œuvres de Bartók, Saint-Saëns ou de Falla. Le soir, Mozart s’illumine à travers une constellation chambriste – de Britten à Brahms, de la flûte d’Emmanuel Pahud au piano de Braley.
À l’abbaye le 29 à midi, place aux suites de Bach par les violoncellistes Zvi Plesser et Benedict Kloeckner, dialoguant avec les pianos de Braley et Le Sage. Le soir, au Château, souffle romantique au programme : Schumann, Schulhoff, Chostakovitch et Dvořák s’entrelacent dans un programme aux couleurs de l’Europe centrale.

Le 30, un hommage à Ravel réunit le violon de Clémence de Forceville, le violoncelle de Benedict Kloeckner et le piano de Frank Braley dans ses œuvres emblématiques, avant que Strauss, Zemlinsky et Arnold ne fassent chavirer la nuit lors de Métamorphoses, un voyage entre lieder et musiques d’ensemble mené par Alma Sadé, Pahud et le Quatuor Ellipsos.
De Mozart à Schumann
Jeudi 31, à midi, Daishin Kashimoto (violon) et Éric Le Sage signent un récital d’une rare élégance autour des Sonates de Mozart. Le soir, retour au Château pour une « Sérénade » où Mozart croise Hofmann et Franck dans un équilibre subtil propre au Sturm und Drang.
Vendredi 1er août, la journée s’articule en diptyque schumannien : deux concerts à Sainte-Croix à 12 h et 15 h explorent le couple Clara et Robert, dans l’intimité du lied et la richesse de la musique de chambre, portés par Alma Sadé, Éric Le Sage, Emmanuel Pahud et consorts.
Le week-end de clôture s’ouvre avec le récital « Abbaye Emmanuel » (Pahud, Le Sage) le samedi matin, suivi en fin d’après-midi par les volutes baroques d’Élodie Soulard à l’accordéon. La soirée promet l’émerveillement : La Truite de Schubert, entourée de pièces d’Hofmann et de Křenek.
Enfin, le 3 août à 19h et 21h, deux concerts de haute volée ferment la marche : un panorama autour des bois avec Baptiste Amet et Paul Meyer aux clarinettes, Gilbert Audin au basson et Orlando Bass au piano. Puis un bouquet final où Beethoven, Mozart, Bridge et Schoenfeld s’embrassent dans une fête jubilatoire de timbres et de virtuosité.
Festival international de musique de chambre
de Salon-de-Provence
Du 26 juillet au 3 août
Divers lieux, Salon-de-Provence
Retrouvez nos articles Musiques ici