dimanche 25 août 2024
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Une rentrée de promesses

La fin de saison et sa succession d’élections aux résultats contradictoires nous avait laissés, avant la trêve estivale, abasourdis et perplexes. Prêts aussi, pour la première fois depuis longtemps, à relever la tête pour regarder l’horizon. Des signes d’espoir s’y dessinent. Une présidente progressiste et féministe au Mexique, un gouvernement travailliste au Royaume-Uni, l’espoir d’échapper à Trump avec Kamala Harris, la victoire du Nouveau Front Populaire en France, sont-ils les premiers signes d’un renversement qui pourrait s’opérer, et nous éviter l’accession aux pouvoirs des extrêmes droites bellicistes ? En Inde, en Israël, en Russie, en Iran… les nationalismes qui ostracisent ou exterminent les minorités ethniques et religieuses peuvent-ils suivre ce mouvement et, à l’heure où les épidémies sont globales, se laisser mondialement contaminer par l’empathie, la reconnaissance de l’autre, l’humanité, le pardon ? « Pour le bien de tous, les pauvres d’abord » proclame Claudia Sheinbaum, la présidente mexicaine. Le monde va-t-il comprendre que la solidarité, la conscience de l’autre, sont un puissant remède, le seul, contre les catastrophes sociales et climatiques qui surviennent ? 

L’arme de la joie

Au sud de la France tous les voyants politiques restent au rouge. Le Rassemblement national s’affirme comme la première force politique sur tout le littoral. Les communes, les départements, la région ont de grandes chances de basculer aux prochaines élections vers les forces politiques anti-immigrés et anti-cultures (sinon provençaliste). Mais contre toute attente, grâce à un metteur en scène de théâtre dont on se demandait ce qu’il allait faire dans cette galère, l’incroyable cérémonie d’ouverture des J.O. a imposé l’image d’une France multiculturelle, féministe et queer. Et indéniablement magnifique ! 

C’est en affirmant nos valeurs, culturelles, que nous brillons aux yeux du monde, que nous faisons taire les rancœurs. Par le rire, l’émotion, la surprise, le travail historique et de mémoire, la statue dorée de Louise Michel, le corps nu et bleu d’un Bacchus malicieux, une femme à belle barbe.

Alors, en cette rentrée qui commémore les 80 ans de la Libération de Provence, Zébuline rend hommage aux armées coloniales qui ont vaincu les nazis et à La Marseillaise, journal résistant. À une formidable rentrée littéraire où Gaël Faye nous plonge dans la mémoire vivante du génocide des Tutsi, et Alice Zeniter dans les combats anticoloniaux des Kanaks. Aux cultures cubaines, aux artistes handis, aux suffragettes de l’art contemporain, à la défense acharnée du vivant. Aux merveilleux et divers visages du monde. 

AGNÈS FRESCHEL

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