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AccueilSociétéIdées et rencontresWaack’Amazigh : une nouvelle onde de fusion chorégraphique à Belsunce

Waack’Amazigh : une nouvelle onde de fusion chorégraphique à Belsunce

Au cœur du programme Mahalla et Cultur’all Massalia, l’atelier mené par la chorégraphe Raïssa Leï chez, a réuni passionnés et néophytes

Dans le cadre de ce temps fort, qui a fait vibrer Marseille du 17 au 20 septembre à travers concerts, DJ sets, ateliers, master class et table ronde, un événement singulier a marqué les esprits : l’atelier Waack’Amazigh, conduit par la danseuse et chorégraphe Raïssa Leï. Fondatrice du collectif Kif-Kif Bledi, elle œuvre depuis plusieurs années à la transmission du matrimoine amazigh. Avec Waack’Amazigh, elle relève un défi artistique audacieux  : croiser les danses traditionnelles d’Afrique du Nord avec le waacking, style funky né dans les clubs underground de Los Angeles dans les années 1970, porté par la culture queer et disco.

Quand patrimoine et création se répondent

« Il fallait oser ! », confie une participante. Oser faire dialoguer deux univers que tout semble séparer. D’un côté, les danses amazighes comme la reggada, l’awash ou l’ahidouz, ancrées dans la mémoire collective, rythmées par les percussions, les lignes (sef) et les cercles partagés. Le haut du corps, les épaules et les bras y sont intensément mobilisés. De l’autre, le waacking, danse d’expression individuelle portée par la flamboyance, les frappes aériennes, les poses théâtrales et les enchaînements rapides de bras.Raïssa Leï trouve dans cette rencontre une puissance symbolique : un pont entre traditions et cultures diasporiques, entre mémoire et innovation, entre ruralité et urbanité, entre héritage ancestral et cultures diasporiques contemporaines.

Une expérience collective à Belsunce

L’atelier s’est déroulé au bar-restaurant Chez Twali, lieu emblématique du quartier de Belsunce, espace de brassages culturels. Dans une ambiance conviviale, les participant·es ont d’abord plongé dans les rythmes amazighs, dans des mouvements collectifsévoquant le travail de la terre ou les cavalcades des fantasias. Puis le groove du waacking s’est imposé, libérant les corps dans un tourbillon de rotations de poignets, de frappes aériennes et de poses expressives. Peu à peu, la fusion s’est dessinée, portée par la musique et l’énergie du groupe.

Le mouvement comme célébration des cultures autochtones et hybrides

En clôture, Raïssa Leï a proposé une séquence mêlant les deux styles. Cette hybridation, loin du simple collage, célébrait la vitalité des cultures lorsqu’elles s’autorisent à dialoguer. Les rythmes traditionnels et la vitalité funky se sont mêlés dans un espace inédit d’expérimentation. Avec Waack’Amazigh, Raïssa Leï affirme une conviction : la danse amazighe, vivante et en mouvement, peut se revisiter et se réinventer dans la rencontre avec d’autres esthétiques. Ses ateliers deviennent alors des espacesde transmission mais aussi de liberté créative, où chacun·e peut s’approprier une part cet héritage pour le projeter vers l’avenir.

SAMIA CHABANI


Nos articles Diasporik, conçus en collaboration avec l’association Ancrages sont également disponible en intégralité sur leur site

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