Avec ce premier numéro, le nouveau magazine que vous tenez entre les mains franchit le premier seuil de son pari. Le premier seulement. Car pour pérenniser notre titre dans la jungle médiatico-marchande uniformisée, la mobilisation de toutes et tous ne doit pas se laisser distraire par la première bataille remportée. Un nouveau magazine, vraiment ? Si le corps de notre petite zibeline a été retrouvée sans vie après le couperet d’une décision judiciaire malheureusement inévitable, son esprit a continué à pétiller, à phosphorer, pour renaître encore plus belle. Réincarnée dans un nouveau pelage aux consonnes qui ne laissent aucun doute sur son identité. Zébuline a chaussé ses ressorts pour enjamber les obstacles et rebondir hors des pièges de la pensée dominante, tendus par Vincent B. et le gang des magnats milliardaires.
Nous avions prévenu que nous n’étions pas à vendre et nous ne nous sommes pas fait acheter ! L’autre bonne nouvelle est que nous nous sommes mariés. Une union ô combien consentie avec notre partenaire historique, La Marseillaise, dont le baiser a réveillé la force qui nous anime. Ce sont bien nos valeurs communes et une envie de longue date de mener ensemble les combats émancipateurs qui ont prévalu à la publication des bans avec le quotidien régional né de la Résistance.
Merci !
Tel un fronton d’édifice républicain, Zébuline arbore fièrement son nouveau triptyque éditorial : culturel, populaire, impertinent. Trois qualificatifs que l’équipe reformée va s’atteler davantage encore, à faire vivre dans nos colonnes et rayonner dans les territoires. Grâce à vous, à vos chaleureux encouragements et actes de soutien, nous avons contredit la prétendue fatalité qui condamnerait la presse indépendante et le pluralisme au silence. Nous vous crions : merci ! Et de vous souhaiter, à travers ces pages, de vivre un début d’été sous le signe des arts et de la culture, de festival en exposition.
Sans oublier d’aller voter, les 12 et 19 juin, pour une Assemblée nationale réoxygénée… En ces temps d’essoufflement démocratique et de perspectives contrariées, nous partageons l’ambition de l’appel Faire culture : une cause commune. « Nous voulons ouvrir grand les fenêtres à une nouvelle ère de la démocratie culturelle. »