vendredi 21 février 2025
No menu items!
AccueilArts visuelsRésider ensemble

Résider ensemble

La galerie de la Salle des machines accueille l’exposition Premiers feux des résident·es de la Friche la Belle de Mai, comme un rituel de bienvenue

Chacun·e y a sa place et accueille celle des autres. Du cartel à l’accrochage, iels se présentent, iels se répondent, iels cohabitent. À droite en entrant, Thilda Craquelin peint des traces de papiers peints sur le mur blanc, une chaise en plastique de jardin avec des fioritures en céramique façon maison de poupées qui poussent sur ses accoudoirs. Une visiteuse s’y assoit pour consulter la feuille de salle. Installée, elle accède à un point de vue sur les autres pièces depuis la chaise tournée vers le centre de la salle. 

Au sol, Victoire Barbot a investi les interstices entre les dalles de bétons. Recouvertes de papier mixé, les lignes colorées quadrillent subtilement l’espace et font circuler le regard entre les œuvres. Luisa Ardila Camacho utilise la peinture comme un révélateur, les ombres de la forêt apparaissent sur un mur blanc, puis les branches et les lianes qui l’envahissent. Au recto, une peinture en trois dimensions. L’accrochage efficace fait circuler le regard des lianes verticales de la forêt aux coulures jaunes roses bleues de la peinture de Gwendal Coulon, de l’autre coté de la salle. En face, le triptyque en graine de chia d’Olivier Nattes à la maitrise impressionnante soulève la question du matériau utilisé. Le film étrange et poétique de Gilles Desplanques met en scène un scientifique délicatement affairé à prendre soin de pierres pleines d’algues de bord de mer. 

Premiers feux, tant sincèrement, partage sa chaleur. S’il est question de cohabitation, elle concerne la place à prendre, mais surtout à donner, dans la salle d’exposition comme dans le monde de l’art contemporain. L’exposition des résident·es de la Friche porte ici et là une attention douce et engagée à chacun·e de ses participant·es. Les œuvres des plasticiennes en particulier, font à la fois preuve d’une grande qualité plastique et d’une véritable attention au collectif. 

NEMO TURBANT

Premiers feux
Jusqu’au 27 avril
Salle des Machines, Friche la Belle de Mai, Marseille

Retrouvez nos articles Arts Visuels ici

Article précédent
Article suivant
ARTICLES PROCHES

Sourire en hiver

Peuple de la danse « Sourire encore, sourire toujours ». Tel était le mot d’ordre en exergue du programme des Hivernales de la danse. En conséquence, l’allégresse habitait...

Émouvantes émeutes

Sonia Chiambretto écrit, les mots des autres qu’elle compile, parle, met en espaces et en voix multiples. Le titre de son exposition collective dit tout...