Dans une vidéo il y a 24 images en une seconde. Quand on isole une de ces images, on parle alors de photogramme. C’est le point de départ de l’exposition Bajo la Superficie, de l’artiste vidéaste Max Belmessieri, présentée à Marseille jusqu’au 27 avril dans la galerie Paradigme.
Au sous-sol, dans l’obscurité, des points lumineux sont accrochés aux murs. Ce sont ces fameux photogrammes, ici des images troubles, texturées, souvent abstraites, aux tons chauds. Elles sont imprimées sur du papier blanc, fin, et rétroéclairé par une lumière subtilement dissimulée. De l’astuce encore au milieu de la pièce, quand s’échappent du rétroprojecteur des liens, des cordes, qui envahissent toute la pièce. Elles détectent les mouvements, et influent sur la vitesse de lecture des images projetées : si l’on veut regarder le film tranquillement assis, il s’arrête !
Ces images sont celles qu’a tournées en Super 8 l’artiste et vidéaste Max Belmessieri pendant ses voyages. Il les a ensuite compilées, montées, pour en faire une série de films intitulée Carlota Cortès, uniquement visibles lors de projection en public – « le public faisant partie de l’œuvre » explique l’artiste. L’exposition, modeste, qui rentre dans 10 mètres carrés, est un joli condensé d’ingéniosité et de talent.
NICOLAS SANTUCCI
Bajo la Superficie
Jusqu’au 27 avril
Paradigme, Marseille
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