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La musique est Émouvantes

Ce 13 septembre, la dernière soirée du festival marseillais alignait deux formations s’adonnant aux expérimentations musicales sans ignorer le sens de la danse

Au festival Les Émouvantes, le trio MYA, avec Robinson Khoury (trombone, voix, synthétiseur modulaire), Anissa Nehari (percussions digitales, voix), Léo Jassef (piano, synthétiseurs, voix), a proposé un set tissé de rêves cosmopolites. Des modes musicaux arabes (le maqââm), des éléments folkloriques européens (par les voix notamment) et du jazz quelque part « hancockien » (solos de piano réminiscents du jeu du grand jazzman).

La profonde musicalité de la percussionniste (avec un set composé de pads, bendir, calebasse, cajon et cymbales), creuse des voies aux atours de rituels uchroniques, parfois agrémentés de beats et octets chamaniques, avec évidemment un trombone démultiplié (tantôt la coulisse, tantôt un trombone de poche réduit à son pavillon, tantôt l’instrument entier). Le dernier thème, Arazu, sera dédié aux populations du Sud Liban massacrées par l’armée israélienne : après avoir lancé un « free Palestine », il conduira le trio dans un blues post-apocalyptique.

Musique résistante

Ensuite, place à Sly Dee, le projet groovyssime imaginé par le bassiste Sylvain Daniel, sideman, entre autres, de Laurent Bardainne et Jeanne Added. La présence d’une trompette (Aymeric Avice) dans un maelström funky décalé proposé rappelle Miles Davis – époque « Tutu » avec Marcus Miller. 

Les beats déployés par le batteur (Vincent Taeger), eux, tirent l’ensemble vers le hip-hop expérimental d’un J-Dilla. Le synthétiseur se fait symphonique (Arnaud Roulin), convoquant même le concerto d’Aranjuez, quand le piano et Fender Rhodes de Bruno Ruder creusent des contrastes entre impressionnisme et punk rock funk à la Gang of Four. 

Quant à la basse, elle semble possédée par l’esprit d’un Larry Graham (celui qui, dit-on, inventa le slap au sein de Sly & The Family Stone), jouée de mains de maître. Parmi les titres alignés : Résistance. Tout un programme ! D’ailleurs, la banderole du festival accrochée sur la grille du conservatoire était frappée d’un graffiti : « Culture courage, Macron dégage ».

LAURENT DUSSUTOUR

Le festival Les Émouvantes s’est tenu du 11 au 13 septembre à Marseille

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