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AccueilNon classéCirqueAlès fait son cirque

Alès fait son cirque

Jusqu’au 10 décembre, le festival Temps du cirque arpente quatre départements d’Occitanie et propose une pléthore de temps de cirque contemporain. Focus sur la première semaine gardoise !

«Faites le cirque, pas la guerre» est le slogan de cette nouvelle édition portée par La Verrerie, Pôle National des arts du cirque d’Alès. Pendant un mois, compagnies et artistes occupent joyeusement le territoire en proposant un large panel d’arts vivants. Si le coup d’envoi est donné cette semaine dans le Gard, l’événement se tiendra les semaines suivantes dans l’Hérault, la Lozère et l’Aude. Au total, sur le mois, le festival accueille 26 spectacles pour 73 représentations, dans 44 lieux de la région.

Deux têtes d’affiche

Pour cette première semaine gardoise, les spectacles Strano et Yongoyély sont en tête d’affiche. Deux visions du cirque différentes et singulières.

Voyageant toujours avec son chapiteau, le Cirque Trottola sillonne la France depuis maintenant près de deux décennies. Adepte de la voltige et des cascades, il offre au public gardois son nouveau spectacle, Strano. La création, où sont convoqués clowns, acrobates,  trapézistes, offre pourtant un joli moment de répit : passé le pas de leur chapiteau, le temps se distord et propose un sas de déconnexion du monde moderne. Les cinq représentations à l’Espace Chapiteau de la Verrerie seront suivies d’autres à Montpellier et dans plusieurs villes des environs. 

L’autre moment fort de cette semaine est la venue du Circus Baobab qui, après le succès de en 2022, revient avec Yongoyély. La création portée par six femmes et trois hommes, guinée·enes, nous embarque avec eux arpenter les rues de Conakry, dénonce la circoncision (Lire ici) et guide les acrobaties, notamment au mât chinois et à la barre russe. Il se jouera les 8 et 9 novembre au Théâtre Éphémère à Alès, avant d’entamer une tournée jusqu’à Montpellier.

STRANO © Fanchon Bilbille

Le cirque à taille humaine

Alès reste l’épicentre du début du festival en recevant notamment des créations et et des avant-premières.

Le 8 novembre, la compagnie Le Polpesse invite le public dans une ambiance intimiste avec sa toute nouvelle création Attention à ta tête au Pôle culturel et scientifique d’Alès. Sur scène : trois jongleuses, une baignoire, onze massues et plus d’une centaine de balles. À la lisière de l’absurde, ce spectacle place l’attention non sur la réussite mais sur le chemin à parcourir. Le même soir, La Verrerie reçoit sur sa scène une drôle de curiosité; un objet géant de plus de six mètres de haut. Jonathan Guichard et Lauren Bolze tentent de s’approprier ce gigantesque agrès et proposent une réflexion autour de l’équilibre à travers Thaumazein

Les découvertes s’enchaînent… Les 11 et 13 novembre, le Pôle culturel et scientifique de Rochebelle accueille Un instant, une création qui traite du rapport au temps. Entre jeux d’équilibres et portés acrobatiques, les deux artistes nous embarquent dans un voyage hors du temps.

Toujours à Alès, au Théâtre Éphémère les 12 et 13 novembre Cloche est porté par l’Association des Clous.Cette création mêle les disciplines artistiques : un trio musical  accompagne le circassien Rémi Luchez dans une proposition un brin décalée… Enfin, le 12 novembre se joue Backstage. Entre spectacle et réflexion, Backstage est avant tout l’histoire de deux ami·es, deux artistes aux chaussures bien abîmées par les kilomètres parcourus, qui partagent leurs routines d’échauffement et leur générosité une heure avant l’entrée en scène de leur duo acrobatique.

À Alès, mais pas que…

Si Alès reste l’épicentre de la semaine, de nombreux spectacles animent ailleurs cette semaine gardoise. Le 12 novembre, Léo Rousselet présente en avant première son spectacle Éclipse à Nîmes. Un seul-en-scène où l’artiste évolue dans un décor minimaliste et incarne un personnage minutieux, sans cesse dérangé par une ficelle d’interrupteur. Une performance où sa balle de jonglage devient sa seule boussole. 

Edouard Peurichard et Thomas Martin quant à eux sont guidés par une télévision. Nous on n’a rien vu venir questionne notre rapport au numérique et à nos addictions. La dystopie des paillettes du Cirque Bâtard quant à elle sonde, «la douce folie de notre indomptable envie d’être encore vivant·es». Enfin, fidèle à ses habitudes, la compagnie Stacevit propose Ocre, une performance à la croisée des disciplines artistiques où «le rythme affronte l’acrobatie et l’équilibre enlace la batterie». De ce mélange naîtront des créatures déstructurées…

Carla Lorang

Temps de cirque
Jusqu’au 10 décembre
Divers lieux, Alès, Gard, Lozère, Hérault et Aude

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