Avec Basalte, Sandra Français met à nu le langage même de la danse, dans ce qu’il a de plus singulier. Seule en scène, elle imagine sur une musique de Martin Goodwin un futur proche où une machine sophistiquée serait en mesure enregistrer les données d’une chorégraphie. Et si cette intelligence artificielle, pensée pour parer à la catastrophe d’une perte de données, écrasait par sa seule existence l’essence même de la danse ? Entre rigueur et intimité, la chorégraphe confie au dispositif ce qui peut se transmettre… et expose ce qui résiste : l’épaisseur sensible, la part vécue. Sur scène, son solo se déploie face aux images projetées, comme un dialogue entre présence et traces. Le public observe, à la manière d’un géologue, la matière d’un corps en mouvement, et découvre ce que la machine ne peut traduire : l’interprétation humaine.
S.C.
4 décembre
Klap – Maison pour la Danse, Marseille
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