Comme depuis deux ans, Luma Arles s’intéresse à cette matière artistique et interroge ce qu’elle dit de nous dans son colloque Réalités de la science-fiction. Du 15 au 17 décembre, une série de conférences, ateliers, projections et réunissant plusieurs artistes, auteurs·ices, chercheuses·eurs vont ainsi traiter de « contre-dystopie », d’ « effondrement du présent », et vont même envoyer la Cour Suprême des Etats-Unis dans l’espace.
Un monument
En ouverture, le 15 à 18 heures, Luma Arles accueille (en visioconférence) une légende de la science fiction en la personne de Samuel R. Delany. L’auteur américain qui s’est distingué en publiant de la science-fiction féministe et gay dans l’Amérique des années 1970 – quitte à voir son lectorat offusqué, et ses ventes baisser. Il échangera avec Benjamin Thorel, critique d’art. Place ensuite à la projection de deux films de Mati Diop : Atlantique et Atlantiques, suivie d’une conversation avec la réalisatrice. Le lendemain, dès 10 heures, l’autrice Atheel Elmalik invite à un atelier d’écriture qui se veut être « un exercice en fiction visionnaire ». Les participants écriront « ensemble des mondes fictifs en explorant les questions qui trouveront écho dans le groupe. » Le reste de la journée verra se décliner plusieurs conférences : une de Isiah Lavender III (professeur à l’université de Géorgie) autour du roman de Samuel R. Delany La Ballade de Bêta-2, une autre intitulée«Fan-fiction, science-fiction et la communauté épistémique de la sécurité de l’IA » par Shazeda Ahmed, chercheuse à Los Angeles. Le dimanche, on guettera celle de Nicolas Giraud, professeur à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, autour du poids des images dans la société. Ou encore la projection de Neptune Frost, où des cyberpirates anticolonialistes mènent une « insurrection virtuelle et puissante ».
NICOLAS SANTUCCI
Réalités de la science-fiction III
Du 15 au 17 décembre
Luma, Arles
luma.org