Nacer Hamzaoui (mandole et chant) est né dans la Casbah d’Alger, dans une famille de musiciens chaâbi ; Martin Pardo (piano et chant) est né à Sidi bel Abbes, d’un père qui militait pour l’Indépendance, et jouait de la trompette dans les bals. L’un devenu jazzman (trio Ifriqiya) et l’autre créateur d’un chaâbi contemporain (groupe Nouiba) se retrouvent pour « retisser la bande son des Algéries d’avant 62 » en faisant dialoguer « mélopées berbères et sépharades, échos ottomans » chaâbi, melhoun et malouf, mais aussi « paso doble et boogie, symphonie et nouba des tirailleurs ». Une façon de retisser une relation humaine qui a perduré dans la musique, qui ne se nourrit que de dialogues.
AGNÈS FRESCHEL
Algéries, retours en musique
Le 22 mars à 17h
Casa des Cheminots, Marseille