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AccueilCritiquesOn y étaitAu Zef, « Une maison de poupée » bien articulée 

Au Zef, « Une maison de poupée » bien articulée 

Ce 19 décembre, le Zef (Marseille) accueillait la pièce de l’auteur norvégien Henrik Ibsen, dans une mise en scène marionnettique signée Yngvild Aspeli et Paola Rizza

Une maison de poupée se déroule en Norvège, en 1879, peu avant Noël. Nora doit faire face aux répercussions d’un emprunt illégal qu’elle a contracté pour sauver la vie de son mari, Thorvald. Ce dernier finit par découvrir la vérité, ce qui provoque l’effondrement de leur relation. Nora décide alors de quitter cette « maison de poupée » où tout n’est qu’illusion. 

Dans cette version, mise en scène par Yngvild Aspeli et Paola Rizza, Nora accueille le public à l’avant-scène avant de plonger dans le passé, à ce moment où tout a basculé. On la voit brièvement revêtir un masque d’alouette, c’est ainsi que la surnomme son mari, avant de pénétrer dans le huis clos isolé de son salon, où l’attendent les protagonistes, figés, comme s’ils étaient là depuis une éternité. Et pour cause, ce sont des marionnettes portées à taille humaine que la comédienne va manipuler seule pendant une bonne partie du spectacle, tandis qu’elle revisite l’histoire de Nora, des années plus tard. Une histoire, dévidée à la manière d’un écheveau, où le passé et le présent s’entrelacent et se confrontent tandis que le mur de fond évolue, passant d’un papier peint coloré à une immense toile d’araignée dont Nora est le centre. 

Qui a raison ? 

Prisonnière de ses mensonges et surtout d’une société patriarcale étouffante qui la cantonne à son seul rôle de mère et d’épouse, Nora porte son passé à la fois comme un fardeau et une force. D’alouette qui se fracasse contre les vitres de sa maison de verre, elle se mue littéralement en tarentule, dont les immenses pattes lui donnent l’énergie de quitter ce foyer. « Il faut que j’arrive à décider qui a raison, de la société ou de moi », dit-elle. Autour, les marionnettes se disloquent sur le plateau comme sur le rivage d’une île isolée. Thorvald, lui, tente vainement de ranimer ces vestiges d’une vie soufflée par la révolte d’une femme.

ISABELLE RAINALDI

Spectacle donné le 19 décembre au Zef, scène nationale de Marseille.

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