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AccueilSociétéIdées et rencontresCe que l’on pèse, ceux que l’on touche

Ce que l’on pèse, ceux que l’on touche

Soma, lieu d’art hybride du Cours Julien accueille les expérimentations de Mathilde Monfreux, artiste chorégraphique, chercheuse et pédagogue

Elle s’est installée en résidence de recherche et création depuis le 24 novembre et propose à l’occasion des terrains de jeux, d’expérimentation chorégraphique, des axes de rencontres où le public est invité à danser, à réécrire et réceptionner le mouvement.  « Le cœur de ce travail, c’est la question de notre masse, du fait qu’on pèse, sur Terre !  Il s’agit d’ouvrir à des relations où la rencontre se fait autour d’un don du poids et d’une réception du poids de l’autre. » 

Ce mois-ci, à Soma, elle invite à donc à habiter l’espace, à penser les relations au corps depuis le mouvement, sous la forme de performances participatives, de protocoles de jeux et d’improvisation. L’expérimentation ludique et l’improvisation chorégraphique, qui sont au cœur de son travail, questionnent le rapport au corps collectif, à la friction et à l’intimité. 

Relier et consentir

« L’œuvre d’art est là pour stimuler la relation sociale. Elle est là comme prétexte pour qu’il y ait une expérience qui se vive. Et là, en l’occurrence, l’objet de travail, c’est la relation. Regarder l’art de la relation comme un objet à choyer,  à regarder sous de multiples facettes. » 

Pour mettre en œuvre cette stimulation, Mathilde Monfreux propose à Soma des ateliers des jeux de rôles et de consentement et des cours de danse. 

Le temps fort de la résidence se déroulera l’après-midi du 13 décembre. Un spectacle-conférence où les performances  permettront d’expérimenter un temps d’activation  lent et collectif, qui observe l’histoire de la danse depuis une de ses marges, le contact-improvisation.  Car la compagnie Les Corps parlants de Mathilde Monfreux est formée de danseur·euses et performeur·euses impliquées dans la pratique du soin

« C’est à partir de l’étude de ces gens qui pratiquent le contact, que s’étirent aussi des questions sur le toucher : qui touche qui dans la société. » 

Quelles pratiques tactiles souhaitons nous, quel degré de tendresse, quels portés, quel toucher, quel contact possible et consenti désiré dans notre société patriarcale ?

Nemo Turbant

Somactivisme
La danse comme art relationnel

jusqu’au 20 décembre
Soma, Marseille

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