vendredi 26 juillet 2024
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Festival de Cannes : «  Doubler le nombre de tournages dans la région d’ici 2030 »

Zébuline.Cette année, le Festival de Cannes présente onze films soutenus par la Région Sud, dont deux en compétition officielle, j’imagine que c’est une fierté pour votre collectivité ? 
Sophie Joissains. C’est magnifique, nous sommes très heureux de cela. La Commission régionale du film a bien montré son discernement dans les films qu’elle a aidés. Et je tiens à souligner que la Région se démène pour associer de plus en plus de collectivités [à son action], je pense à la Métropole Aix-Marseille Provence et le Conseil départemental du Vaucluse, et ça c’est formidable.  

C’est aussi une récompense pour le travail engagé avec le Plan stratégique pour le cinéma et l’audiovisuel en 2022 ? 
Bien sûr, nous sommes vraiment une terre de cinéma. Il faut savoir qu’il y a eu 6 000 jours de tournage en 2023 sur l’ensemble du territoire. Et la Région investit énormément, avec un budget 2023 de 24,43 millions d’euros. On a soutenu près de 1250 films depuis 2016, mais aussi tous les acteurs de la filière, ce qui est crucial : je pense à la production, les scénaristes… Une étude de 2018 du CNC a démontré qu’un euro investi par une collectivité dans un tournage engendrait 6,62 euros de retombée locale. C’est à peu près 135 millions d’euros qui ont été dépensés sur le territoire en 2023, et on a l’ambition doubler le nombre de tournage dans la région d’ici 2030. 

Et ainsi dépasser la Région Occitanie ? 
Non, non, c’est une ambition qui nous est propre… par rapport à l’intérêt que suscite la plus belle région du monde. 

Cette année, le Festival sera certainement marqué par #MeToo. Quel regard portez-vous sur ce mouvement, et cette libération de la parole ?
Pour nous, les violences sexistes et les violences faites aux femmes sont une grande cause régionale depuis le début du mandat. Et bien sûr, nous soutenons l’ensemble des artistes qui ont pu être touchées par ces violences. 

Et le prestige du Festival de Cannes peut-être une caisse de résonance pour cette parole ?
Ce n’est pas à nous de le décider. Mais en tant qu’institution, nous faisons très attention à la parité en ce qui concerne la sélection. Un tiers des films que nous soutenons ont été réalisés par des femmes – plusieurs sont d’ailleurs dans la sélection officielle [Diamant brut d’Agathe Riedinger, L’Empereur de Marion Burger et Ilan J. Cohen, Niki de Céline Sallette et Animale d’Emma Benestan, ndlr]. Nous ne pouvons pas nous substituer à d’autres institutions, mais à notre niveau nous agissons en ce sens. 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR NICOLAS SANTUCCI

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