Zébuline. En amont du festival, vous organisez une exposition autour du personnage de bande-dessinée Mafalda. Pourquoi ce choix ?
Monique Anfré. Chaque année, au festival Hispanorama, il y a la projection des films, deux par jour, le concert d’inauguration (là ce sera Raphaël Lemonnier & La Trova Project) et une exposition. Pour Mafalda, c’était son anniversaire, il y avait donc matière à exposition. Il y a donc deux parties, une série qui s’appelle Mafalda et l’environnement et la série Impair, une dizaine de dessins de presse de Joaquín Salvador Lavado, dit Quino, le célèbre dessinateur argentin. Chaque fois, on essaye de trouver un artiste en lien avec l’esprit hispanique, par exemple le photographe Salgado, il y a deux ans ou Jean-Michel Gassend, qui avait fait l’exposition Art visionnaire d’Amazonie. Même s’il s’agit d’un festival de cinéma, nous sommes en fait à la croisée des arts, on ne pourrait pas faire sans cela.
Quels sont les invités pour cette 13e édition ?
Le jour de l’inauguration, le 29 mars, il y a Laura González, réalisatrice uruguayenne du film Milonga, elle sera aussi présente en débat. Le 30 mars, ce sera l’Argentin Mauricio Albornoz Iniesta, réalisateur de Una Cancion para mi tierra. Ensuite, le mardi et mercredi, ce sont des professeurs d’espagnol qui vont faire l’analyse filmique. Le 4 avril, il y a aura un échange avec Ève Giustiniani, spécialiste en études hispaniques.
Le rôle éducatif est au cœur de votre festival.
Avec notre association Agissez dans votre ville, nous faisons des ciné-débats mensuels, autour de films récents sur un fait de société. Les professeurs d’espagnol de notre association travaillaient dans leurs cours d’espagnol sur le cinéma déjà, et c’est cela qui nous a entrainés vers ce festival hispanique. Les élèves de lycée sont sollicités pour créer l’affiche, via un concours au mois de janvier, ils étudient les différents films que nous allons passer et interviennent dans le cours du festival. Ils présentent oralement le synopsis des films, à chaque fois, il y a toujours deux élèves qui s’alternent, un en français, l’autre en espagnol. Donc pour eux c’est un exercice didactique et introductif, ils arrivent à s’exprimer devant un public. Enfin, il y a des élèves qui font des bandes-annonces pour le festival, on en sélectionne une qui passe régulièrement avant le début de chaque film.
Pour terminer, pouvez-vous nous parler des thématiques des différentes diffusions ?
Dans les films, beaucoup d’humanisme, des histoires femmes, de gens qui se décarcassent et puis des enfants qui cherchent à se dépatouiller dans la vie.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR LILLI BERTON FOUCHET
Hispanorama
Du 29 mars au 4 avril
Saint-Maximin-La-Sainte-Baume
Retrouvez nos articles Cinéma ici