Faire vibrer la culture italienne dans une des villes les plus italiennes de France. C’est le bel objectif du festival Ciao Moka, qui n’a pas failli à sa mission pour cette nouvelle édition 2025. Dans l’échange et la porosité des cultures, il a proposé une multitude d’événements, entre danse, gastronomie ou musique, comme c’était le cas ce 19 juillet sur le toit-terrasse de la Friche la Belle de Mai.
Il y avait d’abord, sous un ciel bleu-gris, DJ Costegno et ses vinyles. Alors que le publicarrive déjà en nombre, le napolitain-marseillais fait résonner ses platines dans l’espace, d’unson parfois méditerranéen, parfois caribéen, aux rythmes animés, aux basses envoûtantes.
Le ciel a viré à l’orange quand la Trévisane Taranta Lanera, basée aujourd’hui à Bordeaux, se poste au micro, tambourin en main, toute de brume, de roses rouges et de métal clinquant.À elle de transformer les traditionnelles tarentelles sudistes en d’électroniques ritournelles aux airs de chœur antique futuriste. Comme dans la légende à l’origine de cette musique, on croirait qu’une tarentule a piqué l’auditoire en transe…
Enfin, dans le noir de la nuit, arrivent Maria Chiara Argiro et ses acolytes. La romaine de naissance et londonienne d’adoption, lunette de soleil sur le nez, enchaîne les chansons de son dernier album Closer. La guitare retentit comme le chant des baleines, et la voix de l’artiste, mixée en direct, semble se fondre dans cet arrière-plan mélodique, laissant la part belle à d’expérimentales rythmiques cyber-acoustiques. Pour finir d’emporter le public sur la doucevague musicale de cette nuit d’été.
GABRIELLE SAUVIAT
Ciao Moka s’est tenu du 18 au 20 juillet, dans divers lieux à Marseille.
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