Les Hivernales existent depuis 1978, et sont à l’origine, avec quelques autres, de la notion de Centre de développement chorégraphique, c’est à dire d’un lieu labellisé attentif aux compagnies fragiles, débutantes ou venant de pays en difficulté, de banlieues ou de ruralités. Attentif aux compagnies de la région, au lien aux amateurs, à la pratique de tous, à la transmission et aux jeunes publics.
C’est pourquoi depuis quelques années le festival Les Hivernales commence par les HiverÔmomes, formes destinées aux enfants, et proposent, durant les vacances scolaires, des stages intensifs de toutes sortes de danse – danse escalade avec Antoine le Ménestrel, master classe avec Ambra Senatore, danse parents-enfants avec Bérénice Legrand… Danser la journée, voir une expo, assister à une rencontre, puis aller le soir au spectacle… Les Hivernales se vivent pour toutes et tous comme un festival particulier.
Au programme
On peut cette année noter la présence affirmée de compagnies et artistes da la région : Christian Ubl ouvre le festival avec The way things go, une pièce belle et drôle sur la répétition transformation du mouvement d’un danseur à l’autre [voir notre article ici].
On retrouvera également Anne le Batard et Jean-Antoine Bigot (cie Ex Nihilo) dans un extrait, en plein air, de leur prochaine création Pour commencer à en parler. La compagnie marseillaise propose aussi un stage et une exposition sur la danse « en arpentage » dans la rue et les espaces publics.
Blossom, de Sandrine Lescourant, programmé à La Garance, s’est construit avec les habitants de Cavaillon. On retrouvera aussi Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh à la FabricA en coproduction avec le Festival d’Avignon, Bruno Benne et sa danse néo baroque à Vedène en coproduction avec l’Opéra Grand Avignon tout comme Bate Fado, à l’Opéra d’Avignon, entre danse et chant traditionnels portugais réinventés.
La journée de clôture le 15 février s’annonce formidable : à 16 h, Marina Gomez (compagnie marseillaise Hylel) créera le troisième volet d’Asmanti, après les bouleversants Midi–Minuit et Bach nord. La Cuenta, « pièce pour trois danseurs et 49 morts » met en scène et en corps la douleur, la révolte et la résilience des familles de victimes des narchomicides. Puis à 18 h une création de Leslie Mannès, Sous le volcan et un Bal magnétique avec Massimo Fusco où il faudra donner du jeu de jambe !
AGNÈS FRESCHEL
Les Hivernales
Du 6 au 15 février
Divers lieux, Avignon, Vedène, Cavaillon
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