Ils viennent de Russie, d’Ukraine, d’Irak ou de Birmanie, et ont fui leurs pays pour vivre et pratiquer leur art. Certains de ces artistes exilés sont aidés par Atelier des artistes en exil, leur assurant espaces et matériels de travail, conseil juridique, cours de français… que ce soit dans leurs locaux parisiens ou ceux ouverts à Marseille (rue Villa Paradis) depuis octobre 2021. Dès le 4 novembre dans la Cité phocéenne, l’association propose de découvrir le travail de 26 de ces artistes à l’occasion de la nouvelle édition de son festival Visions d’exil, avec plusieurs temps forts qui commencent ce samedi à la Friche la Belle de Mai.
C’est au 5e étage de la Tour que le coup d’envoi du festival est donné. À partir de 15 heures, des « parcours-performances » de 14 artistes et d’une durée de 5-10 minutes sont à visiter par groupes d’une vingtaine de personnes, préservant ainsi la couleur « intime » de leur travail (sous réservation). Après ces parcours, le festival donne rendez-vous à La Ruche K voisine, pour le vernissage de l’exposition Rituels où le travail de dix autres artistes est présenté. Au programme, de la peinture, de la photo, de la vidéo, ainsi qu’une performance musicale sont à découvrir. Le lendemain, c’est au Musée d’art contemporain que se poursuit le festival, avec la performance intitulée Visages de l’artiste kurde irakien Peshawa Mahmood. Il investit le hall du musée de 14 à 18 heures, le temps pour lui de créer une œuvre que l’on imagine inspirée de son travail autour du « portrait rapide ».
NICOLAS SANTUCCI
Visions d’exil
Du 4 au 24 novembre
Divers lieux, à Marseille et Aix-en-Provence
festival.aa-e.org